Yaoundé, le 23 janvier 2018, au cours d’une concertation entre acteurs du secteur de la distribution du poisson et le ministère du Commerce, un des opérateurs les plus importants de la filière a indiqué que parmi les causes de la fluctuation de l’offre en poisson figurait en bonne place les changements climatiques qui ont des effets nocifs sur la pêche sur le continent. Le Cameroun vient en effet de passer à côté d’une perturbation du marché du poisson en raison de la rareté du maquereau, très prisé.
Le représentant de Congelcam à ces assises a indiqué que l’augmentation des températures et l’élévation du niveau de la mer, associées à une acidification de l’océan, pourraient avoir réduit les réserves de poissons, détruit les habitats et affecté les migrations des différentes espèces comestibles dont le maquereau.
Plus loin dans le passé, une étude menée par l’IIED (Institute for Environment and Development) parmi tant d'autres, montre que le changement climatique menace les activités de la pêche en Afrique. Selon un scénario de fortes émissions de CO2, on estime que d’ici 2050, les prises de la pêche diminueront de 7,7% à l’échelle de la planète à cause du changement climatique, entraînant ainsi une baisse de 10,4% des revenus liés à ce secteur.
Cette baisse pourrait atteindre 26 % en Afrique de l’Ouest et encore plus dans les pays plus proches de l’Équateur : 53 % au Nigéria, 56 % en Côte d’Ivoire et 60 % au Ghana. La même étude préconise, la priorité à des solutions rentables et l’orientation efficace les investissements en faveur d’une pêche durable.
19/11/24 à 15h53 GMT