Une étude menée par le ministère camerounais de la Recherche scientifique et de l’innovation et rendue publique le 02 août 2018 à Yaoundé révèle que à cause de l’exploitation illégale de l’or, de la bauxite et de l’uranium dans la région de l’Est Cameroun et particulièrement dans les localités de Betaré Oya et de Kambele, la zone fait face actuellement à une pollution par des métaux tels que l’arsenic, le mercure, le plomb ainsi que des substances radioactives. Ces substances sont notamment présentes dans les eaux usées qui se déversent dans les cours d’eaux et les lacs artificiels qui s’y trouvent. Dans cette région, le niveau d’exposition radiologique des populations est supérieur à la moyenne mondiale, indique le rapport. On y constate également des pertes en vies humaines du fait des éboulements, des noyades, la disparition d’espèces animales et végétales. Des cas de contamination suit à la consommation d’aliments souillés sont également signalés.
S’agissant de la pollution atmosphérique, le rapport révèle la présence des polluants à effet cancérigène dans les deux grandes villes camerounaises que sont Yaoundé et Douala. Ceci du fait des activités industrielles et de la présence d’un part automobile toujours croissant sans véritable contrôle de l’état des véhicules. Pour enrayer cette tendance, le rapport prose la mise sur pied dans l’urgence d’un Plan national Radon afin de prévenir le risque de développement du cancer radio-induit du poumon. Le rapport propose également comme solutions la réalisation d’une cartographie radiologique du Cameroun à court terme et l’extension de la mesure des polluants atmosphériques dans l’air aux zones urbaines. Pour l’expert François Onding Etémé, il est urgent d’entamer la sécurisation de toutes les zones touchées, tout comme il est impératif de prendre des mesures afin de protéger les travailleurs utilisés dans le cadre des activités minières.
09/12/24 à 13h08 GMT