La température de l’eau de mer près de l’Antarctique augmente, selon une nouvelle étude réalisée par une équipe de scientifiques d’Environnement et Changement climatique Canada et une de leur collègue du Scripps Institution of Oceanography, aux États-Unis.
Leurs conclusions, publiées aujourd’hui dans la revue Nature Geoscience, sont les premières à montrer que le réchauffement de la température de l’océan Austral au cours des dernières décennies résulte directement – et principalement – d’une hausse des émissions de gaz à effet de serre causées par l’homme. La diminution des niveaux d’ozone atmosphérique liée au trou dans la couche d’ozone contribue également au réchauffement.
Les scientifiques ont combiné une analyse de toutes les données historiques existantes et un modèle informatique de pointe mis au point par Environnement et Changement climatique Canada. Ils ont également conclu que les eaux près de l’Antarctique deviennent moins salées, ce qui concorde avec la modification connue des régimes de précipitations dans l’hémisphère Sud.
«Il est important de comprendre les changements qui s’opèrent dans l’océan Austral, car ce dernier joue un rôle clé dans le bilan thermique de la Terre et l’absorption du carbone, et les glaciers qui le recouvrent peuvent avoir un impact sur la hausse du niveau de la mer», explique Neil Swart, chercheur, Environnement et Changement climatique Canada.
L’appauvrissement de l’ozone contribue également au réchauffement de l’océan Austral et à la diminution de sa salinité. Cependant, étant donné que le rétablissement de la couche d’ozone est en cours grâce au Protocole de Montréal, on prévoit une diminution de l’incidence de l’ozone sur l’océan Austral.
(Source : Gouvernement du Canada)
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09/12/24 à 13h08 GMT