Je voudrais saisir l’opportunité de l’entrée dans la nouvelle année 2019 pour vous présenter mes vœux de bonne de santé, de courage et de réussite sociale dans la paix et la sécurité pour chacun et chacune de nous et pour nos familles respectives afin de relever le défi d’une éducation et une formation de qualité pour toutes et pour tous au Burkina Faso.
L’année 2018, qui vient de s’écouler a été une année difficile qui a connu de nombreuses attaques terroristes ayant conduit à des assassinats d’enseignants et d’élèves, à des incendies d’écoles et à la fermeture de près de huit cents (800) établissements d’enseignements préscolaires, primaires, post primaires et secondaires avec des centaines d’enseignants au chômage technique et près de cent mille (100 000) élèves dans la rue dans les parties Nord et Est du pays. Cette situation, somme toute inacceptable, interpelle l’ensemble de nos consciences individuelles et collectives pour trouver les solutions les plus idoines en vue de contrer ce phénomène qui menace fortement l’intégrité de notre territoire. Je voudrais en votre nom à toutes et à tous m’incliner devant les mémoires des disparus en priant le Bon Dieu que leurs âmes reposent en paix et souhaiter prompt rétablissement aux blessés.
L’année 2018 aura été aussi celle-là qui a connu de nombreux mouvements sociaux dont la lutte de la Coordination Nationale des Syndicats de l’éducation (CNSE) autour de sa plate reforme revendicative qui a abouti à la signature d’un protocole d’accord entre le Gouvernement et la CNSE au mois de Janvier 2018. La mise en œuvre de ce protocole d’accord a permis d’obtenir d’importants engagements de la part du gouvernement entrant dans le cadre de l’amélioration des conditions de vie et de travail des enseignants et des élèves. Du constat fait de la mise en œuvre de ce protocole d’accord, il ressort des points de satisfactions, de satisfactions partielles et de non satisfactions.
La tendance aujourd’hui pour tous les pays, c’est de chercher à améliorer la qualité de leur système éducatif pour mieux réagir aux attentes sociales et économiques de plus en plus élevées. Le corps enseignant, la ressource la plus significative et la plus précieuse au sein des écoles et des établissements doit être au centre des efforts visant à atteindre cet objectif. L’amélioration de la qualité, de l’efficacité et de l’équité de l’enseignement passe en grande mesure par la capacité de faire en sorte que des individus compétents souhaitent enseigner, que leur enseignement soit de haute qualité et que tous les élèves aient accès à un enseignement de haute qualité.
C’est pourquoi, nous comprenons la lutte engagée par la CNSE qui a des liens très étroits avec les sept (07) cibles de l’Objectif de Développement Durable N°4 (ODD4 2015-2030) et les douze objectifs de la Stratégie Continentale de l’Education en Afrique 2016-2025 auxquels notre pays a souscrit et qui visent à assurer une éducation et une formation inclusives, équitables et de qualité et à promouvoir un apprentissage tout au long de la vie pour tous.
Tout en comprenant la portée importante de cette lutte, nous-nous inquiétons dans la même lancée du respect du droit des enfants à une éducation inclusive, équitable et de qualité pour tous au Burkina Faso, même si nous savons que les enseignants sont en mesure de sacrifices ultimes pour des séances de rattrapage.
Etant donnée, la délicatesse de l’éducation, fondement du devenir de toute nation, il devient plus qu’une nécessité pour toutes les filles et tous les fils du Burkina Faso d’aider à la recherche de solutions idoines pour une sortie honorable et durable de cette crise pour toutes les parties prenantes.
C’est la raison pour laquelle, la Coalition Nationale pour l’Education Pour Tous du Burkina Faso, voudrait avec l’accord des deux parties apporter sa part contributive à celles des autres forces vives, en intervenant dans le suivi de la mise en œuvre des accords et dans le dialogue politique et social qui l’entoure.
Votre Coalition, la CN-EPT/BF, grâce à vos accompagnements et soutiens multiples et multiformes, bénéficie d’une crédibilité tant au plan national, continental que mondial. La preuve est qu’à la dernière Assemblée Mondiale de la Campagne Mondiale pour l’Education qui a eu lieu à Katmandou au Népal du 12 au 19 novembre 2018, avec le soutien de ses paires africaines et des autres continents, le Président de son Conseil d’Administration, Monsieur Samuel Dembélé a été élu Directeur mondial de la Campagne Mondiale pour l’Education pour un mandat de quatre ans. Au cours du même mois c’est-à-dire du 27 au 29 novembre 2018 à la 5ème Assemblée Générale d’ANCEFA tenue à Lomé au Togo, son mandat de Président du Conseil d’Administration du Réseau Africain de Campagne pour l’Education Pour Tous (ANCEFA) a été renouvelé pour trois ans. C’est en cela que la Coalition voudrait mettre son expérience au profit du renforcement du dialogue structuré entre décideurs et société civile pour la promotion d’une éducation inclusive, équitable et de qualité pour tous au Burkina Faso, en Afrique et ailleurs dans le monde.
Bonne et heureuse année 2019 à toutes et à tous. Toutes et tous en avant pour une éducation, gratuite, inclusive, équitable et de qualité au Burkina Faso.
Fait à Ouagadougou, le 07 janvier 2019
Samuel Dembélé
Président du Conseil d’Administration
19/11/24 à 15h53 GMT