Le Gabon abrite plus de 85% de la forêt équatoriale et est considéré comme l’un des pays les plus verts du monde. Mais les ressources forestières du pays sont menacées par l’exploitation illégale et l’application de mauvaises pratiques environnementales.
Dans une démarche de protection de la gestion forestière, le gouvernement a signé un accord avec le Forest Stewardship Council (FSC) le 31 janvier dernier. Le label FSC est un label environnemental qui se charge du respect de la gestion durable des forêts dans le processus de production du bois et des produits à base de bois.
Cet accord, qui devrait assigner un label éco-responsable à toutes les concessions gabonaises, ne fait cependant pas l'unanimité : en effet, les petits exploitants et quelques membres de la société civile voient en cet accord une pratique trop coûteuse et anti-concurrentielle, dont le coût représenterait 5,30 euros par m3 de bois de grume exploité (que l’exploitant devra supporter annuellement sur le volume total de bois produit). Alors, devant l’hésitation croissante de nombreux petits exploitants, FSC a annoncé qu’une mutualisation des coûts entre exploitants serait possible.
Les autorités gabonaises sont déterminées à mettre en place cet accord bien que pour le moment, seules trois entreprises de bois sont labellisées au Gabon; et le gouvernement a annoncé que d’ici 2022, toutes les concessions forestières le seront. Si c’est le cas, ce sera une première en Afrique, signe d’innovation et de progrès.
Cet accord n’est pas censé apporter que des avantages environnementaux mais également économiques et sociaux, étant donné que des pays comme les Pays-Bas importent en grande majorité du bois FSC ; et que la certification FSC assure le droit des travailleurs gabonais ainsi que l’accès obligatoire à l’éducation pour les familles vivant dans les zones d’exploitation.
19/11/24 à 15h53 GMT