Après deux années consécutives d’inondations catastrophiques, les agriculteurs du Nouveau-Brunswick doivent maintenant faire face au COVID-19, une épidémie sans précédent.
Les agriculteurs du Nouveau-Brunswick comme ailleurs au Canada se préparent pour le printemps. Ils sont cependant confrontés à des questions difficiles, au milieu des fermetures de frontières et des bouleversements économiques.
Les frontières sont actuellement fermées à cause de la COVID-19, les agriculteurs de tout le pays se demandent comment soutenir leur entreprise lorsque d’autres industries ont mis à pied des travailleurs, comment faire venir des travailleurs étrangers lorsque les frontières ont été fermées et comment vendre leurs produits ?
En plus des questions liées à la main-d’œuvre, la plupart des marchés fermiers ont été fermés en réponse à la COVID-19, laissant aux agriculteurs de notre province moins d’endroits pour vendre leurs produits frais.
Selon Lisa Ashworth, présidente de l’Alliance agricole du Nouveau-Brunswick « avec les incertitudes liées à Dame nature et les accords commerciaux, nos agriculteurs doivent maintenant s’adapter aux incertitudes économiques et logistiques liées à la pandémie de COVID-19. Les conditions économiques pour gagner sa vie en tant qu’agriculteur sont incertaines en ce moment, et les implications à long terme de cela pèsent sur l’esprit des agriculteurs du Nouveau-Brunswick. »
De nombreux producteurs de la province sont déjà très incertains sur le plan financier et se demandent ce qu’il faudrait faire pour survivre. Les agriculteurs aimeraient que la province déclare que toute la chaîne d’approvisionnement alimentaire est un service essentiel parce que les agriculteurs comptent sur d’autres infrastructures, comme les usines, pour faire leur travail efficacement.
Selon Lisa Ashworth, « de nombreuses exploitations de viande bovine et de volaille dépendent de copeaux secs comme litière pour leurs animaux, et donc s’ils ne peuvent pas obtenir de copeaux, ils ne peuvent pas avoir des normes adéquates de soins aux animaux. »
« Christian Michaud, un producteur de légumes à Bouctouche, s’attendait à une saison typique sans incident jusqu’à ce que la COVID-19 se présente. Huit travailleurs étrangers devraient arriver sur la ferme de Michaud en juillet, mais l’agriculteur de 44 ans a déclaré qu’il reste à voir comment cela se déroulera ».
« Le gouvernement fédéral exempte les travailleurs étrangers temporaires de certaines restrictions de voyage liées à la COVID-19. Les travailleurs étrangers ne représentent qu’environ 3 % du secteur agricole du Nouveau-Brunswick, mais jouent un rôle crucial pour les agriculteurs qui ont besoin d’une aide supplémentaire ».
La plupart des agriculteurs du Nouveau-Brunswick ont soumis des documents pour faire venir des travailleurs étrangers bien avant l’arrivée de COVID-19 dans la région et ils ne savent pas encore qui paiera les dépenses supplémentaires pour faire venir ces travailleurs étrangers au Canada. Les agriculteurs peuvent avoir à affréter un vol pour faire venir des travailleurs étrangers, une dépense qui pourrait s’avérer coûteuse pour nos agriculteurs indépendants.
Les agriculteurs néo-brunswickois sont inquiets de l’incertitude liée au COVID-19, mais ils ne baissent pas les bras et ils sont tout de même déterminés à aller de l’avant.
Sources : Acadie Nouvelle, Le Soleil
28/02/24 à 08h28 GMT