La République Démocratique du Congo et le Rwanda se sont engagés à préserver la biodiversité du lac Kivu, un des Grands Lacs d’Afrique situé à la frontière entre les deux pays. Cet accord entre le ministre des Hydrocarbures Rubens Mikindo Muhima, et la ministre rwandaise de l’Environnement Jeanne d’Arc Mujawamariya vise à assurer une exploitation encadrée du méthane de ce lac et à protéger la biodiversité qu’il abrite.
« Nous avons besoin d'une exploitation sûre du méthane dans le lac Kivu pour un développement durable dans la région des Grands Lacs en général », a déclaré le ministre des Hydrocarbures.
Le méthane présent dans le lac Kivu aurait en effet la capacité de produire pour les deux pays 700 MW d’électricité sur une période de 55 ans, une opportunité que les gouvernements veulent saisir au plus vite, mais pas sans prendre de précautions préalables.
« Le lac Kivu a beaucoup de biodiversité et de ressources naturelles qui sont importantes pour la vie humaine, […] par conséquent, tout en exploitant les ressources du lac Kivu, les activités doivent également protéger la biodiversité car elle est importante pour la vie humaine » a déclaré la ministre rwandaise de l’Environnement.
L’objectif de ce projet n’est pas seulement d’utiliser le méthane pour le transformer en électricité : le Rwanda a également lancé une étude afin de mesurer les possibilités de transformer ce méthane en gaz de cuisson. Le pays a une légère avance sur la République Démocratique du Congo étant donné qu’il a déjà lancé un appel d’offres pour que des entreprises montent des plateformes d’exploitation du gaz.
Les deux pays se sont engagés à mettre en place des techniques respectueuses de la biodiversité en surveillant de près les travaux de recherche et de développement permettant de réduire les risques d’explosion du gaz.[MOGED]
19/11/24 à 15h53 GMT