Si tant est vrai que les Objectifs de développement durable (ODD) donnent la marche à suivre pour parvenir à un avenir meilleur et plus durable pour tous et dans toutes les sociétés de la planète à l’horizon 2030, le Cameroun, est visiblement encore loin du but des Nations Unies.
La preuve, l’objectif 5 : ‘’parvenir à l’égalité des sexes et autonomiser toutes les femmes et les filles’’ reste l’un des ODD les moins atteints.
En effet, au Cameroun, l’essentiel des postes de responsabilité reste sous la férule de la gent masculine. Pourtant, ce n’est pas faute de la matière grise féminine.
Au moment où la communauté internationale célèbre, le 08 mars 2021, la Journée internationale de la Femme (JIF), placée sous le thème : « Leadership féminin : Pour un futur égalitaire dans le monde de la COVID-19 », la problématique de la parité est au goût du jour.
Des cas béants de cette inégalité criarde :
- 61 femmes députées sur 180 ;
- 35 femmes maires sur 360 communes ;
- 26 femmes sénatrices sur 100 ;
- 11 femmes sur 66 ministres et assimilés ;
- 02 femmes préfètes sur 58 départements ;
- 01 femme sur 11 membres du Conseil constitutionnel ;
- Aucune femme sur 10 exécutifs régionaux ;
- Aucune femme maire de ville (super maire) sur 14 ;
- Aucune femme sur 10 gouverneurs de région ;
- Aucune femme générale d’armée sur 32 en activité ;
- Aucune femme ministre d’État sur 06 ;
- Les ministères de souveraineté (excepté les Télécom et les Enseignements secondaires) sont dirigés par des hommes…
Les femmes qui, selon les données disponibles, constituent pourtant plus de 51% de la population et plus de la moitié de l’électorat potentiel (soit 55%), mais ne sont pas suffisamment représentées dans le cercle des décisions dans ce pays de l’Afrique centrale.
[ODD2030]
19/11/24 à 15h53 GMT