Cette révélation a été faite au cours de la journée de communication, le 5 décembre 2023 à Yaoundé, par le représentant du comité d’initiateurs de l’Interprofession de la Filière Huile de Palme au Cameroun (INTERPALM-CAM), Jacquis Kemleu Tchabgou. Une entité interprofessionnelle innovante qui va naître des fonts baptismaux de l’assemblée constitutive du 19 décembre 2023 à Douala.
Lisez plutôt cet entretien du secrétaire général de l’Association des Raffineurs des Oléagineux du Cameroun (ASROC) et non moins président du comité d’orientation du Centre technique agroalimentaire du Cameroun (CTA-Cam).
‘’La filière des oléagineux dont fait partie l’huile de palme est un segment qui a été identifié par le président de la République comme fort potentiel de croissance. Elle est capable d’impulser 2 chiffres au niveau de la croissance. Et si nous avons décidé [l’Union des Exploitants de Palmier à huile du Cameroun (UNEXPALM), le Cameroon National Palm Oil Producers Syndicat (POP’S) et l’ASROC] de nous mettre ensemble pour créer la 1ère véritable interprofession au lendemain de la loi n°2021/023 du 16 décembre 2021, c’est pour nous responsabiliser en prenant en main notre propre sort.
Il était temps pour nous de s’organiser, afin de répondre aux aspirations de notre partenaire qui est le gouvernement. Parce qu’entre les acteurs de la filière et l’État, il s’est noué un partenariat. C’est celui d’être à même de mettre à la disposition des ménages, comme des industriels de la 2ème transformation, cette huile de palme brute qui est hautement stratégique pour notre pays.
Faut-il le rappeler, cette filière est l’une des rares qui apportent au gouvernement près de 100 milliards de Fcfa en termes de devises captées. Et quand nous savons que la guerre russo-ukrainienne a montré qu’il était nécessaire que nous produisons localement, nous avons décidé de nous mettre ensemble pour que le 1er collège constitué des exploitants (UNEXPALM), le 2ème collège (POP’S) et le 3ème collège (ASROC) travaillent la main dans la main.
Pour que les noix produites soient livrées à la 1ère transformation qui a une capacité d’extraction élevée et de mettre à disposition une huile de qualité pour que la 2ème transformation puisse approvisionner les consommateurs en huile végétale raffinée, savon de ménage et de toilette, margarine et plusieurs produits dérivés à bon prix sans que nous ne soyons obligés de faire des importations massives.
Nous pensons ainsi qu’avec la politique d’import-substitution qui préoccupe actuellement l’État et les acteurs de cette filière, la mise en place de cette structure va booster la production d’huile de palme au Cameroun, rassurer les petits planteurs et les planteurs industriels, et permettre que cette denrée qui est tant utilisée dans les ménages et les industries soit véritablement disponible et surtout à bon prix.
Si nous ne travaillons pas en parfaite synergie, nous allons nous piétiner et finalement il n’y aura aucun résultat. Donc, les missions qui sont assignées à l’État du Cameroun, à savoir la base vie, l’accompagnement sur le plan de la disponibilité des engrais et de la semence, vont être juste booster par les efforts qui seront faits par les acteurs de la filière, en mettant le meilleur d’eux-mêmes pour montrer toute la technicité, dans perspective de développer cette filière qui va certainement booster l’économie nationale.’’
D’après ses pères fondateurs (Paul Félix Bangoweni de l’UNEXPALM, Jules Germain Kamta de POP’S et Jacquis Kemleu Tchabgou d’ASROC), INTERPALM-CAM sera d’abord une organisation interprofessionnelle simple (OIS) et deviendra ensuite une interprofession à compétence étendue (OICE), selon la réglementation en vigueur.
19/11/24 à 15h53 GMT