Les 6, 7 et 8 novembre 2009, 450 jeunes européens de 18 à 25 ans, étudiants ou engagés dans la vie active, et une centaine de chercheurs de toutes disciplines se réuniront au Palais des congrès du Futuroscope.
Ces Rencontres sont profitables autant aux chercheurs qu'aux jeunes. Il est important de comprendre les méthodes de travail des scientifiques et les limitations à certaines interrogations qui n'ont pas de réponses actuellement connues. Inversement, les citoyens appréhendent les chercheurs comme vivant en vase clos et en dehors de la réalité. Chacun peut ainsi apprécier le questionnement de l'autre et approfondir sa propre réflexion sur des sujets touchant aux grands problèmes de notre temps. Les ateliers de réflexion, les pauses, les repas, les rencontres fortuites sont autant de moments conviviaux propices à des dialogues impromptus, à l'échange d'idées, aux discussions.
La diffusion et l'accès à la connaissance et à la culture restent les enjeux majeurs du développement des démocraties. Il est important de ne pas perdre de vue cet objectif et de le conforter à chaque Rencontre. Edgar Morin préconisait la naissance d'une " démocratie cognitive ". Les Rencontres peuvent, modestement contribuer à cet objectif.
Les ateliers 2009
1. Le monde selon Darwin
Responsable : Pierre-Henri Gouyon
La théorie de l'évolution lancée par Darwin il y a 150 ans constitue aujourd'hui la base de la biologie contemporaine. L'écologie, la génétique, l'idée de biodiversité sont issues de cette théorie qui affirme l'unité du Vivant et permet d'agir sur lui. Cependant, elle pose de nombreux problèmes à la société, a servi de fondement à des idéologies ignobles et est refusée par les extrémistes religieux ... Où en est-on aujourd'hui de la compréhension du monde vivant ? et de nos actions sur lui ?
2. La crise économique, une chance pour l'environnement ?
Responsable : Béatrice Korc
La crise économique actuelle risque-t-elle de retarder les prises de décision urgentes en matière d'environnement ? Les mesures à court terme l'emporteront-elles alors qu'un nouveau protocole sur le climat doit être signé fin 2009 et que les scientifiques s'alarment du peu d'intérêt des politiques ? Cette crise généralisée n'est-elle pas au contraire l'opportunité unique de placer les préoccupations environnementales au coeur de nos systèmes économiques ?
3. La science en partage ?
Responsable : Philippe Garrigues
" La Science doit au XXIe siècle devenir une valeur de partage et de solidarité au bénéfice de tous les peuples.. " mentionne la déclaration sur la Science et l'utilisation du savoir scientifique adoptée par l'UNESCO il y a 10 ans de cela. Mais le savoir est parfois remis en cause, controversé, voire contesté et quelquefois dévoyé. Les moyens numérisés de communication permettent une diffusion rapide des connaissances au niveau de chaque individu. Quelle appropriation de ces informations et pour quel usage ? Comment préserver les valeurs d'éthique et de rigueur qui ont prévalu à la production de ces connaissances ?
4. Plus belle la recherche ?
Responsable : Anne-Marie Tillier
Odyssée de "repousseurs" de frontières, la recherche est une aventure intellectuelle associant imagination, liberté des idées, rigueur et doute. Qu'y a-t-il de commun entre le travail d'un mathématicien explorant des notions abstraites, un biologiste traquant des régularités dans le monde vivant, un archéologue décryptant les sociétés anciennes ? Les praticiens de la recherche, en quête de nouveaux territoires de la connaissance, contribuent à l'accroissement du savoir collectif et à la pérennisation du patrimoine intellectuel. Les savoirs académiques qui ne sont ni transmis ni pratiqués par les jeunes générations se perdent. Le temps long de la recherche n'est pas le temps court des politiques et de la société. Existe-t-il encore des chercheurs heureux ? Quel horizon pour un chercheur du XXIe siècle ?
5. Les enjeux du spatial
Responsable : Jean-Michel Courty
Nous permettre d'observer la terre et l'univers, de déterminer notre position, de communiquer ... c'est le rôle des 700 satellites actifs en orbite autour de la terre. Avec la banalisation des " antennes satellites " et du GPS, les retombées de la conquête spatiale nous touchent de plus en plus directement. Pour les scientifiques, les données provenant de l'espace sont toujours plus nombreuses et précises, l'exploration du système solaire se poursuit et les outils d'observation de l'univers se multiplient. Cinquante ans après le lancement du premier spoutnik, où en sommes-nous aujourd'hui dans l'utilisation de l'espace et que nous promet le XIXe siècle ?
6. Explorer le passé de la planète Terre pour comprendre son futur
Responsable : Yves Goddéris
Par ses activités, l'être humain est en train de réaliser une expérience à grande échelle unique dans son histoire : il a modifié la composition chimique de l'atmosphère de la planète qui l'héberge. Mais la Terre est un assemblage complexe et délicat de rouages qui sont en interaction étroite : l'océan, la biosphère, les roches, l'atmosphère. Modifier l'une de ces composantes entraîne des bouleversements en cascade et des rétroactions encore mal compris. L'exploration du passé de notre planète et des grands bouleversements géologiques, climatiques et biologiques qu'elle a connus permet aujourd'hui de déchiffrer le fonctionnement du système Terre et de prédire son comportement futur.
7. Comment mesurer la richesse ?
Responsable : Natacha Gondran
Les crises écologiques et sociales mettent en évidence les limites de la pertinence de l'utilisation prépondérante, par les politiques publiques, d'indicateurs de production économique tels que le Produit intérieur brut (PIB). A quoi servent donc les indicateurs nationaux ? En quoi les indicateurs économiques se montrent-ils aujourd'hui insuffisants pour affronter les défis écologiques et sociaux qui se posent à nous ? Quels indicateurs alternatifs permettraient une représentation plus juste de l'évolution de la richesse, ou des richesses, d'un pays afin d'aider les politiques publiques à mieux prendre en compte les aspects sociaux et environnementaux ?
8. Tempête "Microbienne" à l'aube du XXIe siècle : psychose ou réalité ?
Responsable : Marie-Christine Lacroix
En 1967, le directeur général de la santé des Etats-Unis déclarait : " le chapitre des maladies infectieuses est clos ! ". Quelques années plus tard l'apparition du Sida mettra brutalement fin à ce bel optimisme. Depuis plus de 7000 ans, les épidémies ont jalonné notre histoire, accompagnant d'importants changements entre l'homme et son environnement. À l'heure où la mondialisation efface les frontières et intensifie les flux des personnes, les épidémiologistes s'accordent à penser que la menace de pandémies reste élevée. Serons-nous capables de nous défendre efficacement face à ce fléau ?
9. Energies : le pétrole, le nucléaire et les autres
Responsable : Sylvain Lamare
Des millions d'années ont été nécessaires pour former les réserves en énergies fossiles, et on estime aujourd'hui la quantité de pétrole restant à près de quarante années de consommation. Face à cette réalité, quels choix collectifs devrons-nous faire ? Les alternatives permettront-elles réellement d'assurer notre indépendance énergétique ? Quelles seront les répercussions politiques, économiques et sociales de cette profonde mutation ? La crise des ressources ne rime-t-elle pas avec une crise des valeurs ?
10. "Sexe, amour et sciences"
Responsable : Jean-Pierre Ternaux
Amour à perdre la raison..., amour passion, amour maternel, amour filial... séduction, attirance, caresses, baisers, fusion des corps et des sexes... Les sciences formelles investissent aujourd'hui ce domaine naguère réservé aux poètes, aux philosophes, aux théologiens et aux psychologues. Avec les progrès de la biologie, de la biochimie, des neurosciences et des sciences cognitives, une véritable science de " l'attachement " est née. Jusqu'où ira-t-elle dans la compréhension des mécanismes qui président, chez l'homme, aux liens fusionnels physiques et sentimentaux qui caractérisent le sexe et l'amour ?
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04/09/24 à 08h48 GMT