Conférence-débat : "Les Matinées du CGEDD : Construire la ville pacifiée"
Le 19 octobre 2011 de 10h à 13h, à l'Arche de la Défense, niveau 3, salle 1


Incertains de ce qu'ils sont, les individus éprouvent le besoin de se différencier de ceux qu'ils ne sont pas. L'instrumentalisation politique et médiatique de la peur vise les non conformes et les non prévisibles, car la ville est à la fois un espace géographique et un microcosme au sein duquel se révèlent les tensions sociales. Qu'y a-t-il de nouveau dans ces interrogations ? Les  grandes mutations de notre époque sont déstabilisantes et chacun cherche ses repères. Après le 11 septembre, le principe de précaution a été un puissant ferment d'action mais il a justifié de nouvelles stratégies de "ghettoïsation par le haut". Le cas extrême est celui des résidences fermées et de l'invocation du risque zéro. Les individus se sont trouvés unifiés dans leur refus de devenir des victimes et ils ont été amenés à soutenir une surenchère punitive et dénonciatrice qui apporte à court terme des gains électoraux. Il en résulte des villes moins démocratiques, plus segmentées et plus fermées en raison d'une profusion de mesures sécuritaires.
En conséquence, pouvons nous encore nous sentir en sécurité dans la foule et dans les espaces publics des villes ? L'"insécurité" cache un refoulé de questions majeures et en fonction de sa culture, chaque société se focalise sur des types de peurs urbaines spécifiques. Deux métropoles du Nord, New York et Londres ont été frappées par des types d'attentats différents. La peur qu'ils inspirent estelle similaire et de même nature que celle que l'on éprouve dans les rues de Johannesburg ou dans certains quartiers de la périphérie parisienne? Qu'en est-il d'autres villes européennes ? Ni la répression ni la privatisation ne sauraient être des solutions durables. La résilience des villes, leur savoir-faire accumulé, leur capacité d'innovation ne cessent de surprendre. Dans chaque métropole, élus, urbanistes, architectes, individus engagés trouvent des solutions : politiques, juridiques, sociales, architecturales ou culturelles.


Réservation indispensable (nombre de places disponibles limitées) marie-josee.pinguet-at-developpement-durable.gouv.fr