Réalisée par le Professeur Fatou Diop Sall de l'Université Gaston Berger de Saint-Louis pour le compte de l'Unesco-Breda, une étude faite sur les "violences basées sur le genre au Sénégal" souligne l'écart entre le dispositif juridique "théorique" national et international et la recrudescence du phénomène au sein de la société sénégalaise.
L'étude souligne la prolifération des violences dans les lieux d'enseignement et d'éducation entre enseignants et enseignés, la banalisation de la sexualité, l'augmentation de la cyberpornographie, la prégnance de la "perception sexiste" des agents de police et de la gendarmerie sur les violences si bien le système judiciaire sénégalais reste "un véritable labyrinthe" pour les victimes de violences. L'étude insiste sur la pauvreté comme facteur de vulnérabilité des femmes et des filles les plus touchées par le phénomène.
Menée en partenariat avec l'OnuFemmes et le Conseil pour le développement de la recherche en sciences sociales en Afrique (CODESRIA), cette recherche recommande de renforcer la justice de proximité et l'assistance judiciaire gratuite en faveur des femmes. Le rapport suggère également d'inciter les parlementaires à tenir des sessions régulières sur le sujet et de travailler avec les collectivités locales.
04/09/24 à 08h48 GMT