Trois ans après leur arrivée dans le Plateau Central (Est d'Haiti), des rescapés du séisme du 12 janvier 2010 qui a partiellement détruit la capitale et d'autres villes expriment leur satisfaction d'avoir choisi cette région comme terre d'accueil, selon des témoignages recueillis par l'agence en ligne AlterPresse.
Pendant que certains se dirigent vers le commerce et l'enseignement, d'autres embrassent l'agriculture et les petits métiers.
Shilove Jean est originaire de Anse Rouge (Artibonite / Nord). Elle a tout perdu lors du séisme, mais elle a eu la chance d'avoir la vie sauve. Shilove est arrivée à Hinche le jeudi 14 janvier 2010 à bord d'un autobus bondé. Accueillie par une amie de longue date, elle n'allait pas prendre de temps pour devenir commerçante.
Aujourd'hui, Shilove Jean offre une grande variété de produits alimentaires sur le marché hinchois. " Pour l'heure, je peux prendre soin de mon petit garçon, de mes parents, et aider mes amis ", déclare Shilove Jean qui affirme vouloir passer le reste de sa vie dans le Plateau Central.
Laurore Manel, âgé de 40 ans, père de 2 enfants, vit avec sa femme et plusieurs autres familles victimes du tremblement de terre, dans un village écologique à Colladére (à 11 km au nord de Hinche), construit par le Mouvement des paysans de Papaye (Mpp).
Depuis plus de deux ans, ils ont tous choisi l'agriculture. Formés par des cadres techniques du Mpp, ces réfugiés sont aujourd'hui des producteurs de légumineuses.
D'autres personnes rescapées du tremblement de terre du 12 janvier 2010, comme Danielle Milson et Philippe Bien-Aîmé, préfèrent travailler à titre d'enseignants.
A Thomassique, Maissade (haut Plateau central), ou à Mirebalais, Lascahobas (dans le bas Plateau central), un grand nombre de personnes rescapées du tremblement de terre du 12 janvier 2010, apparemment satisfaites de leur réinsertion sociale et économique, déclarent avoir abandonné pour de bon la capitale.
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04/09/24 à 08h48 GMT