Le géant américain de l'agroalimentaire Cargill a investi 5 millions de dollars au cours des trois dernières années en Côte d'Ivoire et au Ghana dans le cadre d'un programme de lutte contre le travail des enfants dans les plantations de cacao, rapporte le quotidien américain Star Tribune le 8 juin. "Cargill est parmi les principaux acteurs de l'industrie du cacao qui investissent dans la lutte contre le travail des enfants. Dans ce cadre, nous avons investi 5 millions de dollars sur les trois dernières années en en côte d'Ivoire et au Ghana", a indiqué le directeur de la branche cacao durable du groupe, Taco Terheijden. Selon lui, ce même programme baptisé "Job One" et lancé en partenariat avec l'association humanitaire CARE International sera bientôt reconduit pour trois années supplémentaires.
Taco Terheijden reconnait que les progrès réalisés dans ce domaine sont modestes d'autant plus que le programme de lutte contre le travail des enfants dans les plantations de cacao est basé sur "l'autonomisation" des communautés. "Job One a réussi augmenté la productivité et par conséquent à réduire la pauvreté qui oblige les enfants à quitter l'école pour travailler sur les plantations de cacao", a-t-il indiqué.
Les grands acteurs de l'industrie du cacao, dont Cargill, Barry Callebaut et ADM, se sont engagés, en signant le protocole Harkin-Engel en 2001, "à éliminer les pires formes de travail des enfants et de travail forcé dans la culture et la transformation des fèves de cacao".
Le sénateur Tom Harkin, l'initiateur du Harkin-Engel, estime, cependant, que beaucoup reste à faire en matière de lutte contre le travail des enfants dans le secteur du cacao en dépit des progrès accomplis. "Les acteurs de l'industrie, dont Cargill, ont respecté leurs engagement financiers, mais plus d'investissements sont nécessaires au regard de l'ampleur du problème", a précisé M.Harkin.
Le travail des enfants dans les plantations de cacao est particulièrement répandu en Afrique de l'Ouest. Selon une étude du Programme des cultures pérennes (STCP) de l'Institut international d'agriculture tropicale (IITA), plus de 250 000 filles et garçons sont exploités dans des conditions éprouvantes, dans ces cultures. La Côte d'Ivoire, qui représente prés de 40 % de la production mondiale de cacao, est le pays le plus touché par l'exploitation des enfants.
Source autorisée: Agence
Ecofin
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04/09/24 à 08h48 GMT