De
nos jours, l'accès à l'énergie demeure difficile dans les pays en
développement, en particulier dans les zones rurales d'Afrique. Des options
telles que l'électrification rurale décentralisée sont de plus en plus
intégrées dans les politiques nationales. Mais la demande en énergie thermique,
moins coûteuse, est également forte pour assurer principalement la
transformation de produits alimentaires et leur conservation. Elle pourrait en
outre être efficacement couverte par des sources d'énergies renouvelables,
comme la biomasse. Mais les compétences sur place font encore défaut. C'est
pour combler cette lacune que l'unité de recherche Biomasse-énergie du Cirad a
lancé, en décembre 2004 et pour une période de trois ans, le projet Bepita
(Biomass Energy Platforms Implementation for Training in Africa). Il fait suite
à un appel d'offre européen " Eie -Coopener ".
L'objectif
est de mettre en place deux plateformes de formation sur la conversion
énergétique de la biomasse et des déchets. Elles couvriront deux vastes régions
d'Afrique subsaharienne : la zone sèche et la zone humide où les besoins
énergétiques et les quantités de biomasse disponibles diffèrent de façon
notable. Les formations programmées porteront sur l'amélioration des procédés
existants et l'adaptation des nouvelles techniques aux différents contextes
locaux. En zone sèche, l'effort devra se concentrer sur la production d'énergie
thermique à petite échelle, à partir de biomasse d'origine agricole. A cette
production s'ajoutera un apport énergétique solaire, pour des applications liées à la transformation
alimentaire comme le séchage. En zone humide, ce sont plutôt des installations permettant de
transformer les déchets de bois en gaz combustible, à travers la gazéification, qui seront couplées à
des moteurs à gaz afin de générer de l'électricité. (...)
Source : futura-sciences
Par Cirad, publication initiale le
14août 2005