À travers des rencontres avec la communauté des affaires camerounaise dans les villes de Douala (23 avril 2014) et de Yaoundé (24 avril 2014), Luc Magloire Mbarga Atangana, ministre du Commerce (Mincommerce) a expliqué le bien-fondé de l'Accord commercial formel Cameroun/Nigeria, signé à Yaoundé le 11 avril 2014.
En effet, cette plateforme constitue d'après le Mincommerce "une nouvelle ère de coopération économique et commerciale avec le grand voisin, le Nigeria", première puissance économique africaine depuis quelques temps et l'un des premiers partenaires (3,5% des exportations formelles du Cameroun en 2012, derrière la Chine avec 15%) commerciaux du Cameroun.
Concrètement, à partir de ce nouveau cadre d'échanges dépourvu de toutes barrières non tarifaires et présentant bien d'avantages commerciaux entre les deux pays qui partagent une frontière longue de plus de 1600 kilomètres, le Cameroun peut dorénavant exporter vers le Nigeria qui compte 170 millions d'habitants (équivalant de 170 millions de consommateurs) des services et produits agricoles (le café, le thé, la banane, ananas, huile végétale, manioc, légumes...), agro-industriels (chocolat, vins, boissons non alcoolisées) et des produits tels que le savon, le textiles, les tôles et les ustensiles de cuisine en aluminium.
Pour mettre à profit les opportunités d'affaires que présente ce cadre de coopération bilatérale actualisé, Luc Magloire Mbarga Atangana a prescrit aux opérateurs économiques camerounais la production en quantité "des produits agricoles et agro-industriels de qualité, et normés ". Et le ministre de renchérir : "Le Cameroun a des atouts et une expertise à faire valoir dans le vaste marché que constitue le Nigeria".
Pour éclairer la lanterne des opérateurs économiques qui se sont mobilisés en grand nombre à la Chambre de commerce, d'industrie, de mines et de l'artisanat de Yaoundé le 24 avril 2014, Mbarga Emmanuel, sous-directeur des relations commerciales régionales et internationales au Mincommerce a, à travers une vidéoprojection, fait l'exégèse de l'Accord commercial de 21 articles.
L'occasion faisant le larron, le Mincommerce a demandé aux femmes et hommes d'affaires camerounais de "produire afin de conquérir les marchés sous-régionaux, régionaux voire mondiaux". De véritables facteurs de développement qui participeront de l'émergence du Cameroun à l'horizon 2035.
04/09/24 à 08h48 GMT