Les Amis de la Terre publient le Guide Citoyen-Comment sortir de l’obsolescence programmée ?

La lutte contre l’obsolescence programmée avance : il y a quelques années, ce concept, peu connu du grand public, était considéré comme un mythe par les fabricants. Aujourd’hui, le fait de réduire volontairement la durée de vie des produits et le terme « obsolescence programmée » sont sur le point d’être inscrits dans la loi pour la transition énergétique.

Votée par les députés, la mesure rendant obligatoire l’affichage de la durée de vie des produits a été remise en cause par la commission développement durable du Sénat qui propose une simple expérimentation. 92 % des consommateurs attendent pourtant cette information que les fabricants ne souhaitent pas communiquer, et ce quelle que soit la valeur du bien (quelques euros ou plusieurs centaines d’euros...).

Pendant ce temps, les consommateurs constatent tous les jours des cas d’obsolescence programmée : réveil Philips Eveil lumière irréparable une fois que la lampe aura cassé ; iPhone rendu obsolète par les mises à jour logicielles obligatoires ; cafetières entières jetées une fois la verseuse en verre cassée faute de pièce détachée...

Camille Lecomte, chargée de campagne Modes de production et de consommation responsables « L’obsolescence programmée est une stratégie multiforme pour maintenir des volumes de ventes élevées, y compris sur des extensions de garantie payantes. Fabricants et distributeurs l’ont bien compris et c’est la raison pour laquelle ils sont vent debout contre toute mesure législative qui pourrait y mettre un terme : chantage à l’emploi de Darty pour que la durée de garantie légale ne soit pas étendue, ou pressions des fédérations de fabricants pour que l’affichage obligatoire de la durée de disponibilité des pièces détachées soit vidé de sa substance. »

L’obsolescence programmée n’est pourtant pas une fatalité et des solutions existent. Souvent simples et économiques, les alternatives consistent à privilégier les biens réparables et durables (comme une cafetière à piston plutôt qu’une cafetière électrique), des biens avec une garantie constructeur longue, ou encore à participer à un atelier pour apprendre à réparer soi-même ses produits !

Source : Amis de la Terre

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