Ségolène Royal a présenté le 12 mars le projet de loi biodiversité qui sera discuté à l’Assemblée nationale à partir du 16 mars 2015. Une Agence française pour la biodiversité est créée, parrainée par Hubert Reeves. La ministre annonce également un appel à projet "eau et biodiversité" d’un montant de 60 millions pour financer des projets innovants.
Qu’est-ce qui va changer avec la loi biodiversité ?
La création d’une agence au service de la biodiversité
La loi crée l’Agence française pour la biodiversité, véritable bras armé de l’État au service de la préservation des milieux naturels, de la connaissance, de la recherche.
Une plus grande valorisation de notre patrimoine naturel et de nos paysages
Le patrimoine naturel de la France est une chance pour notre développement économique, culturel et touristique. La loi renforce les outils de protection et de gestion des espaces naturels, comme le Conservatoire littoral, les parcs naturels régionaux…
Une lutte plus efficace contre les trafics d’espèces protégées
La loi renforce les sanctions contre le trafic illégal d’espèces en danger comme les rhinocéros, les grands singes, les éléphants ou certaines variétés de bois tropicaux.
Une répartition plus juste et plus équitable des ressources naturelles
Les sociétés commerciales qui exploitent les molécules issues de la recherche sur les plantes, les animaux ou les bactéries, devront, grâce à la loi, partager une partie des avantages avec le territoire. Les secteurs cosmétique, agroalimentaire et pharmaceutique sont particulièrement concernés.
Le développement de la croissance bleue
La loi crée des zones maritimes ou fluviales qui protègent le cycle biologique des espèces. Elle renforce aussi les outils des aires marines protégées, en équilibre avec les activités humaines.
La lutte contre le réchauffement climatique
La biodiversité est une partie de la solution pour lutter contre le changement climatique. Par exemple, les espaces verts limitent les canicules dans les villes, les forêts landaises stoppent l’érosion côtière… La loi va permettre d’accélérer les constitutions de trames vertes et bleues dans les régions et encourage la protection volontaire d’écosystèmes.
Une protection de la santé et une lutte contre les pollutions
Le lien entre biodiversité et santé est reconnu dans la loi : en favorisant le maintien des haies, des bosquets, des mares, la loi facilite le recours à des méthodes d’épuration naturelles des eaux (nitrates, pesticides…). Le projet de loi interdit le rejet en mer des eaux de ballast sans traitement : issues des cuves des bateaux, elles sont nuisibles à la biodiversité.