"Qu'ils n'attendent pas, comme pour Notre-Dame, que les flammes soient visibles, pour réagir." Certes, Nicolas Hulot, ministre de la Transition écologique du 17 mai 2017 au 4 septembre 2018, a été touché par la vision effroyable de cette cathédrale dévorée par les flammes. Néanmoins, il redoute que l'urgence climatique se heurte une nouvelle fois à l'indifférence politique en anticipant les annonces qui seront faites par Emmanuel Macron jeudi prochain en réponse au Grand débat.
Le climat n'est-il pas lui aussi un patrimoine, bien plus que national mais mondial, dont le devenir est un enjeu de plus en plus crucial ? Dans une interview accordée à Libération, ce samedi 20 avril 2018, Nicolas Hulot appelle ainsi le gouvernement à s'inscrire dans une dynamique forte et positive pour le climat et à écouter les revendications émanant des marches et autres types d'action en faveur du climat qui se multiplient par leur fréquence et leur affluence.
Nicolas Hulot dénonce, de surcroît, la quasi-inertie gouvernementale qui a prévalu jusqu'à présent, dans les tribunes du quotidien, en constatant amèrement : "La moisson est faible." Nicolas Hulot s'attend à ce que Emmanuel Macron, dans son allocution tant attendue, achète "la paix sociale" par des actes rimant avec concret et immédiateté.
L'écologie risque fortement, selon lui, d'être éclipsée. La politique de transition écologique et solidaire sera-t-elle évoquée pour enfin être amorcée ? Réponse jeudi : en attendant espérons-le très fortement.
04/09/24 à 08h48 GMT