Les crues excessives de l'hiver préparent mathématiquement les sécheresses de l'été !
dans les Deux Sèvres nous en sommes à la troisième période d'inondations; au niveau de Niort le bassin versant fait 1070 km2, annuellement il reçoit 900 millions de m3 de pluie (861mm, moyenne des précipitation de 1981 à 2010), d'après le site vigiecrue.fr : depuis le 18 10 2019, la Sèvre a déjà évacué 400 millions de m3 d'eau douce vers la mer et ce n'est pas fini ! On va atteindre les 50% de rejet en mer alors qu'il ne faudrait jamais dépasser les 30%, aujourd'hui on sait déjà qu'on sera en déficit d'eau l'été prochain.
Les crues excessives de l'hiver préparent les sécheresses de l'été, c'est pourquoi il est urgent de capter tous les ruissellements pour prévenir les inondations, éviter les pollutions et garder de l'eau pour l'été. Sinon on alterne inondations et sécheresses ce qui est fatal pour la biodiversité des sols (donc aux insectes et donc aux oiseaux ... ) et la continuité écologique des cours d'eau.
Dans un écosystème forestier (notre référence en matière de climat) 70% des précipitations sont consacrées à l'entretien du cycle (évapotranspiration) par rétention dans les sols, ce qui laisse 30% de retour en mer. Quand les retour en mer d'un bassin versant dépasse les 30% c'est que la végétation n'aura pas assez d'eau, ce qui va entrainer un manque de pluie, un assèchement du bassin et une destruction de la biodiversité ... surtout avec des villes qui pompent massivement dans les nappes et rejettent l'eau en rivière au lieu de la recycler dans les sols ...
En 2018 la ville de Niort a reçu 911mm de précipitations, 911 litres au m2, 9110 m3 à l'hectare, sur une surface artificialisées de 34 km2 (toits, routes, pkg, etc ...) ça représente un volume de 30 millions de m3 ! Tout cette eau a rejoint la mer au lieu d'être utilisée ou de s'infiltrer !
Si la ville était une foret, elle aurait évaporé 70% de la pluie et donc infiltré 273 mm, 273mm sur 34km2 ça donne un volume de 9 millions de m3 pour les nappes phréatiques ...
La ville de Niort compte 59 000 habitants (2016) , on compte 150 litres d'eau par habitant et par jour en moyenne, soit 50m3 à l'année par habitant ! Donc une consommation annuelle de 3 millions de m3, autrement dit avec 10% des pluies reçues on couvre la totalité des besoins en eau de la ville.
La ville pompe l'eau dans les nappes phréatiques sans jamais la ré-infiltrer après utilisation et traitement (alors que c'est une obligation pour les maisons individuelles avec assainissement autonome) ! Le code de l'environnement impose un traitement et une infiltration de tous les rejets (pluies et eau usées), et quand les infiltrations ne sont pas possibles l'eau doit être recyclée pour des usages non domestiques comme l'arrosage, les rejets en rivières auraient du rester occasionnelles ... hélas ils sont sytématiques parce que beaucoup moins cher !
Bilan hydrique de la ville de Niort : 30 millions de m3 de pluie détournés du cycle naturel (évapotranspiration, évaporation et infiltration) qui va directement dans la mer, 3 millions de m3 pris dans les nappes phréatiques (sans alimentation des nappes) et il faudrait ajouter les quelques millions de m3 de l'industrie qui rejette aussi l'eau après traitement dans la mer via les rivières !
ça peut paraitre anodin mais les rejets en rivières des surfaces artificialisées de Nouvelle Aquitaine (9.3% du territoire soit 781 200 hectares) dépassent les 5 milliards de m3 (pluie) ... alors que la consommation TOTALE de toute la région (potable agricole et industrie) ne représente que 1.5 milliards de m3 ! Les nouvelles zones artificialisées sont aux normes (équipées de bassin de rétention) mais pas les anciennes !
toute la régulation thermique des basses couches de l'atmosphère se fait par l'évaporation, la température augmente fortement quand les continents arrêtent de "transpirer", c'est pourquoi il n'y a pas de canicule en mer et en forêt ! Il faut végétaliser massivement (villes et campagnes) au rythme des forets de feuillus . Contrairement aux idées reçues, la pluie ne vient pas uniquement de la mer : 70% des précipitations proviennent de l’évapotranspiration (végétation) et seulement 30% de l’évaporation en mer ... En climatologie on part du principe que c'est la végétation qui apporte les pluies, donc l' irrigation n'est plus un problème mais la solution , à condition d'avoir fait des réserves l'hiver !
A cause des rejets en rivières, les stations d'épurations perturbent gravement le cycle de rechargement des nappes phréatiques, et en plus elles ne dépolluent pas vraiment, elles diluent les polluants qui se retrouvent inexorablement dans les bassins ostréicoles ...
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04/09/24 à 08h48 GMT