Organisé par la Conférence sur les Ecosystèmes des Forêts denses et humides d’Afrique Centrale (CEFDHAC) avec le support technique et financier de la coopération allemande à travers le projet GIZ « Appui régional à la COMIFAC », l’atelier régional de cadrage et de préparation de la participation de la société civile aux échéances internationales prévues en 2021 sur la biodiversité et le climat, s’est tenu à Douala dans le strict respect des mesures barrières édictées par le gouvernement et l’Organisation mondiale de la Santé. Cette rencontre hautement stratégique qui s’est étendue du 19 au 23 avril derniers, a permis aux acteurs de la société civile qui interviennent dans le domaine de la conservation de la biodiversité et de la lutte contre les changements climatiques, de mieux se concerter afin d’aboutir à des positions commune lors des prochaines grandes assises mondiales sur l’environnement. Plus qu’un rendez-vous de renforcement des capacités, cet atelier contribue également à l’animation permanente du débat démocratique entres les acteurs susmentionnés, pense le représentant du Ministre des Forêts et de la Faune (MINFOF), Mouncharou Georges.
Parlant de société civile, il s’agit principalement des acteurs des communautés locales qui œuvrent dans le domaine susmentionné. Il est question d’une approche participative dans laquelle, ces derniers au cours des échanges disent exactement comment ils vivent les changements climatiques dans leurs aires géographiques respectives et proposent des actions à mener qui, une fois adoptées, seront soumises lors des rendez-vous internationaux à venir sur la biodiversité et le climat. « Très souvent lorsque nous parlons des enjeux liés au climat et à la biodiversité, ceux qui se ressentent ça le plus, c’est les communautés locales. Pour cela, il est important d’organiser des concertations avec cette partie de la population pour faire remonter leurs préoccupations en matière de climat et de gestion de la biodiversité afin qu’au niveau des instances nationales et internationales que cela soient vraiment pris en compte » affirmait le représentant du MINFOF. Précisons que outre, ces acteurs des communautés locales, les travaux ont aussi connu les participations de nombreuses personnes ressources notamment les représentants de la CEFDHAC et ses réseaux, de la CEEAC, de la COMIFAC…
Le contenu
Pendant cinq jours, la trentaine de participants présents et ceux qui ont pris part par visioconférence (du fait du contexte de la crise sanitaire) ont entre autres analysé les modalités liées à la participation de la société civile aux événements en matière de climat et de préservation de la biodiversité, présenter l’état des lieux des travaux de participation en cours pour les grandes assises en lien avec la biodiversité et le climat. Autres points à l’ordre du jour, la validation de la feuille de route 2021 des activités de la CEFDHAC, l’examen minutieux des textes organiques de la CEFDHAC pour un meilleur positionnement stratégique, la finalisation des drafts de position de la CEFDHAC pour les échéances nationales… Ces travaux qui s’inscrivent à la suite de la deuxième édition de la journée spéciale du Collège de la Société Civile et du partenariat pour les Forêts du Bassin du Congo (PFBC) tenue le 11 décembre 2020 à Kinshasa en République Démocratique du Congo (RDC), ont été structurés autour des présentations exécutées par des personnes ressources dans le but de mieux édifier les participants et faciliter l’atteinte des objectifs de l’assise. Placés sous la houlette d’un modérateur, ils ont abouti parmi tant d’autres à l’appropriation du Plan d’opération du Plan de convergence de la Commission des Forêts d’Afrique Centrale (COMIFAC) et de la dernière réforme de la CEEAC, l’adoption de la feuille de route 2021 des activités de la CEFDHAC, l’édification sur l’état de mise en œuvre des initiatives pilotes de la COMIFAC.
04/09/24 à 08h48 GMT