Les femmes des pays en développement qui, quotidiennement, ont la responsabilité de s'occuper des jardins potagers et de nourrir leur famille, sont les héroïnes méconnues de la protection de l'environnement et du développement durable, affirment les auteurs d'un livre récemment publié par le Programme de l'ONU sur l'environnement (PNUE).

Selon un communiqué publié par le PNUE, ce livre qui est intitulé "Women and the Environnement" (Les Femmes et l'environnement), s'appuie sur des études et des interviews menées aux quatre coins de la planète. Il donne l'exemple de femmes qui, en empêchant l'exploitation de certaines plantes indigènes, ont ainsi préservé la diversité biologique locale et souligne le fait que les femmes ont accumulé bien plus de connaissances que les hommes à propos des vertus curatives de certaines plantes. C'est aussi aux femmes que revient le mérite d'avoir pris l'initiative en ce qui concerne une production agricole réaliste et une utilisation rationnelle des sols.

"Cette publication montre clairement que les femmes ont un rôle primordial à jouer en tant que conservatrices du savoir indigène et de la nature", a dit M. Klaus Toepfer, directeur exécutif du PNUE. "Il est clair également que bien souvent on n'accorde pas à leur rôle et à leur savoir la valeur qu'ils méritent et qu'on les ignore. Bien trop souvent, les femmes sont traitées comme des personnes de deuxième classe jouissant de moins de droits et de respect que les hommes et à qui l'on accorde un statut inférieur. Il est grand temps que la politique, au niveau national et international, reflète la situation différente des hommes et des femmes et donne plus de poids à l'émancipation des femmes."
De l'avis de M. Toepfer, la communauté internationale doit prendre à nouveau l'engagement d'atteindre les objectifs fixés en matière d'égalité des sexes qu'ont établis diverses conférences internationales depuis 1992.

Source : Bureau des programmes d'information internationale du département d'Etat des États-Unis.