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Ouverture à l'ONU de la conférence internationale sur la condition de la femme



  • « La promotion de l'égalité des sexes est de la responsabilité non seulement des femmes, mais de chacun de nous » a estimé aujourd'hui le Secrétaire général à l'ouverture, au Siège de l'ONU, à New York, de la conférence internationale sur les droits des femmes, aussi appelée « Beijing + 10 ».

    Dix ans après la Conférence de Beijing, les femmes ne sont pas seulement plus conscientes de leurs droits, elles sont également plus aptes à les exercer », a déclaré aujourd'hui le Secrétaire général à la séance d'ouverture de la Commission de la condition de la femme qui doit faire le point des engagements pris dans les Forums internationaux sur les droits des femmes, notamment à Beijing (voir, pour une présentation de la conférence, notre dépêche du 25 février 2005).

    « Au cours de cette décennie, nous avons enregistré des progrès tangibles sur plusieurs fronts », a-t-il expliqué, citant, notamment, une amélioration des taux d'espérance de vie et de fécondité.

    « Davantage de filles bénéficient d'un enseignement à l'école primaire, tandis que les femmes sont plus nombreuses que jamais à gagner un revenu ».

    « De nouveaux défis sont également apparus », a-t-il néanmoins ajouté, évoquant le trafic des femmes et des enfants, ou la progression terrifiante du VIH/sida parmi les femmes, en particulier les jeunes femmes.

    « Nous avons appris que les défis des femmes ne sont pas des problèmes sans solution », a souligné Kofi Annan. Il convient, a-t-il ajouté, « d'appliquer ce que nous avons appris sur une plus grande échelle, avec des actions ciblées sur plusieurs fronts ».

    Citant le rapport sur l'éducation et l'égalité des sexes (en anglais) du Projet du Millénaire, il a ainsi rappelé que sept priorités stratégiques, pouvant être « aisément mises en œuvre », avaient été fixées.

    A cet égard, il a appelé à renforcer l'éducation des filles, l'éducation étant la clef pour lever les obstacles des filles et des femmes.

    Il faut en outre garantir la santé et les droits sexuels de reproduction, a déclaré le Secrétaire général.

    De même, des investissements dans les infrastructures sont nécessaires pour réduire le fardeau que représente le temps passé au travail ou aux corvées.

    Il faut aussi garantir les droits à la propriété et à l'héritage, éliminer l'inégalité entre les sexes au travail, augmenter la représentation des femmes dans les gouvernements nationaux et locaux, et redoubler d'efforts pour combattre la violence contre les femmes et les filles.

    La communauté internationale, a exhorté le Secrétaire général, « doit se rappeler que la promotion de l'égalité des sexes est de la responsabilité non seulement des femmes, mais de chacun d'entre nous ».
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