Pour Un Monde Vert!

La société civile accorde enfin au changement climatique l'attention qui lui revient, réalisant inévitablement l'urgence de la situation et de l'action à mener avant qu'il ne soit trop tard. Ce numéro spécial de la Chronique ONU dresse un tableau du changement climatique en offrant une diversité de points de vue. Dans un essai exclusif pour notre magazine, le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, dit que " le changement climatique et la façon dont nous l'abordons nous définira, définira notre époque et finalement l'héritage que nous léguerons aux générations futures ".

Durant le récent Sommet du G-8 en Allemagne, les huit gouvernements ont reconnu, pour la première fois, que le processus multilatéral dans le cadre de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques constituait le forum adéquat pour négocier une future action mondiale. Il n'y a pas de temps à perdre : un accord mondial est nécessaire d'ici à 2009 pour assurer qu'une nouvelle stratégie sera mise en place après l'expiration du Protocole en 2012. Un pas important dans cette direction sera le sommet de haut niveau de l'ONU sur le changement climatique qui aura lieu à New York en septembre 2007 ainsi que la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques qui aura lieu en décembre à Bali, en Indonésie.

Il aura fallu plus d'une génération pour que le débat sur le réchauffement climatique soit pleinement développé, avec l'émergence progressive des questions d'environnement à l'ordre du jour mondial et l'évolution du climat dans ce contexte. Le Quatrième rapport d'évaluation du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat a présenté des preuves scientifiques et sert de point de départ à une action mondiale. Le défi est de construire un consensus au-delà de la communauté scientifique en reconnaissant les avantages économiques et sociaux liés à la protection du climat.

Même si les effets du changement climatique seront ressentis dans toutes les régions, ils seront particulièrement importants dans les petites États insulaires. Cela pose la question fondamentale de l'équité, appelant à un nouveau partenariat entre les pays riches et les pays en développement. Les Premiers ministres Helen Clark de Nouvelle-Zélande, Portia Simpson Miller de la Jamaïque et Apisai Ielemia du Tuvalu offrent chacun une contribution unique au débat et soulignent la nécessité d'adopter une nouvelle vision de l'environnement durable et de trouver une nouvelle façon de travailler ensemble qui soit juste et équitable pour tous.
Le récent débat du Conseil de sécurité de l'ONU en avril 2007, qui a abordé pour la première fois le changement climatique, a mis en valeur le fait que le changement climatique ne peut plus être perçu seulement comme un problème écologique et doit être considéré comme une menace sérieuse à la sécurité mondiale. Il sera particulièrement dévastateur pour les pauvres et risque d'anéantir les gains du développement déjà obtenus. En même temps, le déboisement, la dégradation des terres, la fonte du pergélisol, ainsi que la vulnérabilité aux catastrophes et les maladies infectieuses auront un impact sur la vie des populations.

Le tableau n'est pas pour autant totalement noir. Le Costa Rica est sur le point de devenir un pays " zéro-carbone " et Rio de Janeiro met en œuvre des initiatives novatrices pour protéger l'environnement urbain. Au Darfour, les réfugiés font la cuisine en utilisant l'énergie solaire. La prise de conscience du public crée des opportunités commerciales dans les domaines de la réduction des émissions et du développement durable. Les initiatives lancées en Chine par le secteur privé et l'architecture verte en Inde montrent la voie. Avec de nouveaux accords internationaux sur le changement climatique, ces partenariats public-privé innovants contribueront à créer un monde prometteur pour nos enfants et les jeunes. Si nous voulons préparer un avenir durable, nous devons nous attaquer au changement climatique et CRÉER UN MONDE VERT !

Source : ONU

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