Le matin, après les exposés de deux experts qui ont donné un aperçu des apports de l’« agroécologie » ou de l’« écoagriculture » au développement, les participants à la première table ronde de la journée ont relevé les effets positifs que peut avoir une agriculture bien pratiquée sur les écosystèmes. La discussion interactive qui a suivi ces deux présentations a donc été tournée vers les pratiques agricoles durables permettant de ménager l’environnement, notamment les sols, au moment où, à travers le monde, la proportion de terre arable par tête d’habitant a diminué de manière significative. L’utilisation de biocombustibles de deuxième génération a été encouragée par un certain nombre de participants à la discussion, afin notamment de préserver la sécurité alimentaire. Les intervenants à la table ronde ont également noté que le stockage des récoltes devait être amélioré, et qu’il fallait à cet égard investir dans les infrastructures et les installations adéquates. Beaucoup de délégations de pays en développement ont cependant relevé que ces efforts ont besoin d’être soutenus par une aide financière substantielle de la communauté internationale et par les politiques adoptées au niveau mondial qui doivent favoriser un meilleur accès des productions des pays défavorisés aux marchés internationaux. La recherche scientifique constitue un investissement primordial, ont d’autre part remarqué des participants, qui ont lancé un appel en faveur d’un meilleur partage des connaissances et des expériences.
Au cours de la table ronde de l’après-midi, le représentant de l’Institut du développement rural a estimé que la mise en place d’un bon régime foncier était la clef du développement rural. Les politiques en matière foncière devraient se concentrer sur la distribution « la plus égalitaire possible » des terres, a-t-il préconisé. Quant au deuxième panéliste de cette table ronde, il a pour sa part estimé que les politiques doivent aller plus loin dans l’amélioration de l’accès aux terres, aux technologies et dans la promotion de la formation des femmes. Représentante d’une organisation qui promeut l’égalité entre hommes et femmes en milieu rural, l’experte a expliqué que cette égalité était indispensable pour assurer la durabilité du développement dans les campagnes. Dans la discussion qui a suivi, le représentant des États-Unis, a, entre autres, expliqué l’engagement de son pays dans l’aide au développement rural. Il a indiqué que les États-Unis soutenaient de nombreux pays en développement dans les domaines de la formation à l’utilisation des nouvelles technologies agricoles et de communication. L’objectif visé est celui de parvenir à réduire les disparités qui existent entre les zones rurales et les milieux urbains, a-t-il expliqué.
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