2010 a été déclarée Année internationale de la biodiversité par les Nations Unies. L'UNESCO s'associe à cette initiative qui vise à mobiliser la communauté internationale et attirer l'attention du public sur la nécessité de freiner l'érosion de la biodiversité.
On estime que la planète compte entre 13 et 14 millions espèces, dont 1,75 millions seulement sont recensées à ce jour. Au regard de ces chiffres, les 17 000 espèces végétales et animales menacées d'extinction peuvent paraître peu de chose. Pourtant, 21% de tous les mammifères connus, 12% des oiseaux, 37% des poissons d'eau douce et 70% des plantes sont aujourd'hui menacés (IUCN, 2009). Au-delà des espèces, ce sont des écosystèmes entiers -comme les mangroves, les forêts tropicales ou les récifs coralliens- qui sont par endroits menacés.
Il ne s'agit pas seulement de préserver un éventail aussi large que possible de la grande famille du vivant par souci de conservation entomologique. On sait aujourd'hui que la biodiversité -entendue comme la diversité génétique au sein des espèces, la diversité des espèces et la diversité des écosystèmes- assure quantité de " services rendus par les écosystèmes " essentiels à l'homme, qu'il s'agisse de la pollinisation des fleurs par les insectes, du rôle joué par les mangroves pour protéger les zones côtières des catastrophes naturelles ou encore de l'absorption d'une partie du carbone par les océans. Or, 60% des services fournis par les écosystèmes sont en cours de dégradation ou d'exploitation irrationnelle (Evaluation des écosystèmes pour le millénaire EM, 2005). Une partie des dommages causés aux écosystèmes est considérée comme irréversible.