Ce Forum organisé par l'OCDE aura lieu les 25-27 octobre 2010 à Mechelen (Belgique) et sera accueilli par la société publique des déchets de la Région flamande (OVAM) dans ses locaux.

Au cours des deux siècles écoulés, la population humaine a enregistré une croissance sans précédent et le bien-être économique s'est amélioré comme jamais auparavant. Cette évolution s'est accompagnée d'une consommation de ressources en matières tout aussi inégalée jusqu'alors et des atteintes à l'environnement qui en résultent. L'intégration économique et commerciale au niveau international a élargi le périmètre des marchés, autorisé une spécialisation plus poussée et une plus grande mobilité de la production, renforcé le rôle des entreprises multinationales et entraîné une augmentation globale des flux internationaux de matières premières et de produits manufacturés.

Assurer une gestion durable et une utilisation rationnelle des ressources en matières sur l'ensemble de leur cycle de vie est vital pour la croissance économique, la qualité de l'environnement et le développement durable. De plus, on contribuerait ainsi à réduire les effets préjudiciables à l'environnement associés à la production, à la consommation et à la gestion en fin de vie des ressources en matières - préoccupation qui figure depuis longtemps dans les programmes d'action des pays de l'OCDE. Il est par conséquent indispensable de passer d'une réflexion sur la " fin de vie " à une approche plus intégrée, tenant compte du cycle de vie complet.

La Stratégie de l'environnement de l'OCDE pour les dix premières années du XXIème siècle, adoptée par les ministres de l'Environnement en mai 2001, indique clairement que les gouvernements doivent rechercher des solutions de gestion intégrée permettant de faire le lien entre l'utilisation des ressources et la prévention de la production de déchets dans le cadre d'une stratégie cohérente, à l'image de celle qui sous-tend le paradigme de la gestion durable des matières (GDM). L'intégration des politiques s'améliorera sans doute aussi grâce à une démarche structurée de " partenariat ", faisant intervenir tous les acteurs qui opèrent le long du cycle de vie des matières (en particulier les entreprises, les ONG et les consommateurs).

Il s'agit en outre d'un défi à relever à l'échelle mondiale. L'interdépendance croissante des pays et des économies, ainsi que la mondialisation des échanges de matières et de produits aux effets de plus en plus néfastes pour l'environnement, nécessite une approche prenant directement en considération les répercussions planétaires.