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CME2010 : L'industrie de l'énergie doit être innovante et créative, selon le CME Montréal 2010.



  • [Relai Communiqué Salle de Presse CME2010]

    Montréal, le 16 septembre 2010 – La nouvelle donne énergétique qui se profile pour les décennies à venir exige que l’industrie adopte une approche innovante et créative, ce qui revient à « imaginer l’inimaginable ». C’est ce qu’a déclaré aujourd’hui Henri Proglio, président-directeur général du Groupe EDF (France), au Congrès mondial de l’énergie 2010.

    Selon lui, les entreprises énergétiques devront se fixer un cap et le suivre, « même si des bonnes et des mauvaises surprises nous attendent ». Il a ajouté que de nouvelles politiques durables sont nécessaires, de même que des innovations non seulement dans le domaine des technologies, mais aussi dans les modèles d’affaires, les ressources humaines et les services.

    Pendant la crise financière mondiale, la demande d’électricité a stagné, la consommation de gaz a reculé de 2 % et la consommation de pétrole, de près de 3 %, a rappelé M. Proglio, ajoutant que « la planète d’après la crise financière ne doit pas être un copier-coller de celle d’avant la crise ».

    L’industrie doit tenir compte de quatre changements radicaux qui s’opèrent, a-t-il précisé. Ces changements sont les suivants : un monde où les besoins en énergie augmentent et où les pays en développement font croître considérablement la demande mondiale ; une nouvelle répartition multipolaire des richesses, où l’Asie et l’Amérique latine rejoignent les économies développées ; une demande de durabilité, sans laquelle l’offre énergétique future ne peut être ni efficace ni adéquate ; enfin, l’urbanisation de masse, qui d’une part accroît la demande énergétique, et d’autre part est le témoin d’une décentralisation des sources d’énergie en raison des réseaux intelligents, des bâtiments neutres et positifs en termes d’énergie, des écoquartiers et des transports électriques.

    Le temps est venu de poser les fondations de notre avenir, a déclaré M. Proglio, car « derrière les grandes transformations en cours se cache l’imprévu ».

    La marée noire dans le golfe du Mexique est un exemple de mauvaise surprise qui a miné la confiance du public envers l’industrie, a-t-il rappelé aux délégués. Du côté des bonnes surprises, il cite le boom du gaz de schiste, qui « a ouvert des portes et confirme le rôle du gaz à titre d’énergie de transition vers une électricité sans carbone ». Le développement des énergies renouvelables, le captage du carbone et l’énergie nucléaire pourraient offrir d’autres raisons de se réjouir, a-t-il poursuivi. Un nouvel équilibre va s’instaurer, mais le développement technologique à grande échelle fait monter les coûts et accentue les contraintes environnementales ».

    Cependant, compte tenu de l’imprévisibilité de l’avenir, l’industrie de l’énergie doit faire preuve d’une certaine modestie et même d’humilité. M. Proglio a affirmé que « le maintien du statu quo n’est donc pas une solution ».

    L’industrie ne doit fermer la porte à aucune option : elle doit définir les nouveaux éléments fondamentaux et aller dans leur sens. Des progrès doivent être réalisés dans trois domaines :

    1. Compte tenu de l’augmentation des besoins en énergie, il faut accroître les capacités pour que les technologies soient prêtes, le cas échéant. Cela inclut l’efficacité énergétique grâce à l’utilisation de thermopompes et de l’isolation du côté des consommateurs, et grâce au développement de l’énergie hydraulique, éolienne et surtout nucléaire. M. Proglio a indiqué que le nombre de réacteurs devrait plus que doubler au cours des trois prochaines décennies. Par ailleurs, les ressources humaines sont un enjeu clé pour un développement technologique réussi, a-t-il précisé. « Nous n’irons nulle part sans investir dans les hommes et les femmes, qui sont les rouages essentiels de nos entreprises, a-t-il souligné. Nous aurons pour cela besoin de formation et d’imagination ».

    2. Il faut un dialogue constructif entre les gouvernements et les sociétés pour élaborer des politiques de croissance durable. « Un monde diversifié ne peut pas se dispenser d’un accord international sur le climat, a expliqué M. Proglio. Nous devons nous pencher sérieusement sur les grands obstacles qui sont ressortis de Copenhague – les coûts de la lutte contre les réchauffements climatiques et leurs effets sur la croissance. Tant que nous ne saurons pas précisément comment nous y prendre pour réduire les émissions de CO2 sans compromettre la croissance économique, il est peu probable qu’on parvienne à un accord de grande envergure ». Il a ajouté qu’il fallait suivre une approche industrielle, capable d’analyser objectivement les technologies et de prendre les décisions de mise en œuvre en fonction des coûts plutôt qu’en fonction de concepts abstraits. Il a cité l’exemple du barrage de Nam Theun au Laos, qui a mis les préoccupations de la population locale et l’environnement au cœur de son développement.

    3. Les changements de comportement doivent être pris en compte, dans la mesure où les consommateurs en savent de plus en plus sur les ressources et l’environnement, a-t-il mentionné. « L’électricité doit être considérée comme un moyen de contribuer à l’efficacité énergétique. Les normes seront essentielles pour permettre aux clients de faire des choix efficaces en matière d’énergie. Mais n’oublions pas que les prix auront aussi leur importance ».

    Les changements dans le monde de l’énergie s’accompagneront logiquement d’un renouvellement des produits et services de l’industrie ; ils incluront par exemple les réseaux intelligents qui intègrent une production d’électricité décentralisée et permettent de gérer la consommation plus efficacement.

    M. Proglio entrevoit « une économie circulaire où nous utilisons les déchets pour produire de l’électricité et de la chaleur, et où nous sommes capables de recycler l’eau. Si les domaines de l’énergie et de l’environnement se chevauchent déjà, les contraintes de ressources, associées à l’urbanisation, ne feront que les rapprocher davantage ». Le Conseil mondial de l’énergie

    Le 21e Congrès mondial de l’énergie est organisé par le Conseil mondial de l’énergie (CME) dont le siège est à Londres. Il s’agit d’une organisation non gouvernementale fondée en 1923 et accréditée par l’Organisation des Nations Unies (ONU). Elle regroupe tous les acteurs du secteur de l’énergie et compte des comités-membres dans près d’une centaine de pays. Sa mission consiste à rendre accessible, au plus grand nombre de personnes, l’énergie sous toutes ses formes dans le cadre d’un développement économique durable.

    On peut consulter le programme complet du Congrès au www.wecmontreal2010.ca Les commanditaires du CME Montréal 2010

    Le CME Montréal 2010 bénéficie du soutien de nombreuses entreprises et organisations. Hydro-Québec et le Conseil canadien de l’énergie sont les hôtes du CME Montréal 2010. Le gouvernement du Québec, le gouvernement du Canada et Rio Tinto Alcan sont associés à l’événement à titre de commanditaires principaux. Plusieurs autres partenaires ont accepté de contribuer au succès du Congrès, notamment : ABB, EDF, SNC-Lavalin, Hatch, HP, Eni, Ernst & Young, GDF SUEZ, RSW, KPMG, Siemens, Total, Alstom, Schneider Electric, CAPP, Gaz Métro, AECOM, Dessau, Cima+, Suncor Energy, SAP, PricewaterhouseCoopers, Tourisme Québec, La Banque africaine de développement, Ultramar, Valero, Mercuria Energy Group, Duke Energy, Enbridge, Encana, BPR, Cascades, Osisoft, Emera et Exxon Mobile.

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    Contact : Chantal Dufresne Chef, Relations publiques et relations médias Tél. : +1 514 397.1917 chantal.dufresne@wecmontreal2010.ca

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    Dépêche issue du site planetenergie.org

     [CME2010]

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