Protéger ces espaces verts peut également fournir de nombreux avantages en matière de lutte contre le changement climatique: cela permettrait de sécuriser l'approvisionnement en eau du pays, d'améliorer le confort de vie de ses habitants, tout en sauvegardant l'une des toute dernière population d'orangs-outangs de la planète, réfugiée sur l'île de Sumatra. Cette espèce est en danger critique d'extinction.
Ces résultats proviennent d'un nouveau rapport du Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE), commandé par la République d'Indonésie dans le cadre du Partenariat pour la survie des grands singes (GRASP).
Sous l'égide de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, les gouvernements négocient actuellement un mécanisme visant à payer les Etats pour qu'ils réduisent leurs émissions de gaz à effet de serre issues de la déforestation et de la dégradation des forêts. Ce mécanisme est appelé REDD+. Il a pour objectif de réduire la déforestation de moitié d'ici 2020.
Actuellement, on estime que près de 18% des gaz à effet de serre (soit l'équivalent de six gigatonnes (Gt) de C02) sont liés à la déforestation. En 2004, la déforestation a produit plus d'émissions de gaz à effet de serre que l'ensemble du secteur du transport au niveau mondial.
Dans ce nouveau rapport on découvre aussi que la plupart des zones côtières (constituées de tourbières des forêts de Sumatra), où de grandes populations d'orangs-outans survivent, valent actuellement plus de 22 000 USD/hectare au prix actuel du carbone (gamme 7,420-22,090 USD).
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