En 2009, les dirigeants du G20 sont convenus d'éliminer progressivement les subventions qui " encouragent la surconsommation, restreignent notre sécurité énergétique, font obstacle à l'investissement dans des sources d'énergie propres et portent atteinte aux efforts de lutte contre le changement climatique ". L'OCDE et de l'AIE contribuent activement, par leurs données et analyses, au suivi de l'exécution de cet engagement pris par le G20.
" Les pays développés et en développement doivent éliminer progressivement les subventions inefficaces aux combustibles fossiles. Alors que les gouvernements cherchent comment faire face à la pire des crises économiques que nous ayons eu à affronter, supprimer des subventions est une mesure qui, à l'évidence, les aidera à atteindre leurs objectifs économiques, environnementaux et sociaux " a affirmé Angel Gurría, Secrétaire général de l'OCDE. " Pour réussir, nous devons mettre en oeuvre des programmes bien ciblés, transparents et limités dans le temps d'aide aux ménages défavorisés et aux salariés du secteur de l'énergie qui pourraient en pâtir à court terme. Les données et les analyses de l'OCDE et de l'AIE peuvent être utiles pour indiquer la marche à suivre ", a-t-il ajouté.
Le Secrétaire général de l'OCDE et Maria van der Hoeven, Directeur
exécutif de l'AIE, ont souligné que les subventions accordées aux
consommateurs de combustibles fossiles n'atteignent souvent pas les
objectifs visés, à savoir réduire la pauvreté énergétique ou promouvoir
le développement économique, et par contre entraînent un gaspillage
d'énergie, contribuent à la volatilité des prix en brouillant les
signaux du marché, encouragent la contrebande de carburants et
affaiblissent la compétitivité des énergies renouvelables et des
technologies à bon rendement énergétique.
" Dans une période de prix de l'énergie constamment élevés, les
subventions représentent un lourd fardeau économique " a fait observer
Maria van der Hoeven, Directeur exécutif de l'AIE, en précisant que
l'AIE a estimé les subventions qui réduisent artificiellement le prix
des combustibles fossiles à 409 milliards USD en 2010 - soit presque 110
milliards de plus qu'en 2009. Ces estimations sont fondées sur une
enquête menée par l'AIE à l'échelle mondiale qui avait pour but de
recenser les économies qui abaissent artificiellement les prix à la
consommation finale des combustibles fossiles à un niveau inférieur au
coût total de l'approvisionnement.
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