La première demi-journée de la rencontre au Conseil économique, social et environnemental s'est ouverte avec trois sessions : " Comment rationaliser le système de gouvernance mondiale de l'environnement ? ", " La science et les technologies au service d'une gouvernance modernisée " et " Imaginer des solutions pour associer les acteurs non étatiques à la gouvernance mondiale de l'environnement ".
L'atelier gouvernance mondiale et était animé par Marc Damas, représentant du MEDEF, et Françoise Fatoux, représentant d'ORSE.
Après une brève présentation du système international de protection de l'environnement, le débat avec la salle s'est ouvert.
Un fonctionnaire de l'UNESCO a demandé de ne pas partir forcément du postulat que la création d'une OME serait la bonne solution : l'environnement est transversal, et la situation actuelle n'est pas forcément le fruit d'une mauvaise institutionnalisation, mais peut être juste le fruit de la nature même de la question environnementale. La définition du développement durable autour de trois piliers en est une bonne démonstration.
Baba Hamady Dème, doctorant au Centre de droit international de l'Université Lyon III a quant à lui souligné la place de la responsabilité des sociétés multinationales, et amené à réfléchir à la volonté des Etats de respecter leurs engagements. Concernant les craintes relatives à la future OME, il rappelle que si la Charte de la Havane a été un échec, cela n'a pas empêché la création avec succès de l'OMC, il n'est donc pas irréaliste de vouloir créer une OME.
Selon l'avis général de la salle, Rio+20 doit permettre de créer une culture commune autour de l'environnement en diffusant les connaissances et en montrant les menaces et les risques.
Un intervenant souligne qu'il faut passer à une gouvernance d'impulsion et de partage des connaissances plutôt que de contrainte, car tous les Etats n'ont pas les mêmes moyens ni les mêmes priorités économiques et sociales.
En guise de synthèse, cinq points ont été résumés :
1. La définition des enjeux environnementaux, ceux qui peuvent avoir une dimension planétaire.
2. La cohérence d'une intervention de l'ensemble des acteurs pour la protection de l'environnement.
3. La gouvernance de l'environnement dépasse largement le domaine de l'ONU, il faut intégrer un volet scientifique, de partage des connaissances
4. Le problème de la responsabilité des acteurs doit être pris en compte, en intégrant certains principes comme le principe pollueur payeur. La logique de sanction s'avère difficile, en ce qu'il est illusoire de donner une dimension internationale de cette sanction.
5. Il faut impacter sur une culture commune, une culture politique avec des approches qui associent partage et innovation. Associer l'éducation à la culture environnementale.
[PROCESSRIO2012]