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Déclaration des Eco-maires pour le climat



  • DECLARATION DE SOUTIEN DE LA CANDIDATURE FRANCAISE POUR L'ORGANISATION DE LA CONFERENCE ONUSIENNE SUR LE CLIMAT EN FRANCE EN 2015

     PREPARONS L'APRES-18ème CONFERENCE DES PARTIES (COP 18) SUR LES CHANGEMENTS CLIMATIQUES ET LE PROTOCOLE DE KYOTO A DOHA (26 novembre - 7 décembre 2012)
     

    LES COLLECTIVITES LOCALES FRANCAISES AU COEUR DE LA REGULATION CLIMATIQUE POUR UNE CONFERENCE INTERNATIONALE EN 2015

     

    Doha, capitale du Qatar accueillera du 26 novembre au 7 décembre prochain la 18ème Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations-Unies sur les changements climatiques.  Cette conférence, à la suite de la Conférence de Durban (Afrique du Sud) sur les changements climatiques a pour ambition de créer un régime climatique post-2020.

    Pour les délégations internationales présentes à Doha, l'objectif continu de réduction des émissions des gaz à effet de serre et de l'adaptation aux effets du changement climatique sera rappelé.

    Aussi, la France soucieuse d'être "  le pays de l'excellence environnementale " participe en tant que membre permanent au Fond vert pour le climat, marquant par cette stratégique position, son intérêt de financer la lutte contre le changement climatique dans les pays en développement.

    Pour rappel, ce dispositif prévu par Copenhague en 2009 et qui a vu le jour à Cancun en 2010 souhaite mobiliser les 100 milliards promis par les grandes nations pour aider les pays émergents et du Sud à faire face aux bouleversements climatiques en finançant leur transition énergétique par le biais des énergies renouvelables et processus alternatifs.

     

    La France en pointe sur la régulation climatique : vers une Conférence onusienne en 2015

    Dans la lignée de l'application du Protocole de Kyoto, la France s'est donnée pour mission de réduire ses émissions de gaz à effet de serre grâce au Plan Climat  (2004-2012) sur le plan national. Ce plan Climat vise à réduire par quatre les émissions pour 2050.

    De plus, en accord avec les dispositions communautaires européennes et les décisions arrêtées pendant les sommets internationaux (Copenhague, Durban, Nagoya, etc...), la France, par la voix de son Président de la République François HOLLANDE, souhaite accueillir la conférence internationale de l'ONU sur le climat en 2015. A cette date, un accord global et équitable entre les pays du Sud et du Nord doit être réalisé.

    Au niveau national, la mobilisation de tous les acteurs accompagnant la demande française pour 2015 est nécessaire. Les collectivités françaises et leurs réseaux qui ont eu l'occasion pendant la Conférence environnementale des 14 et 15 septembre 2012 d'exprimer leur volonté de passer à la transition écologique sont elles-mêmes des acteurs incontournables de la lutte contre les dérégulations climatiques.

     

     

    L'implication des Eco Maires, les associations des collectivités locales et les réseaux partenaires avec la France : le climat une préoccupation à la fois locale et globale

    La déclinaison locale du Plan Climat national a permis aux collectivités d'intégrer dans leurs politiques locales et agendas 21 des dispositions précises sur la lutte contre le changement climatique, la maîtrise et la sobriété énergétique. Les Plans climats-énergie territoriaux peuvent être menés par une région, un département, une commune, une intercommunalité, un syndicat intercommunal, une agglomération ou même ou un parc naturel régional.

    En la matière, le Grenelle de l'Environnement préconisait par exemple la réforme du code de l'urbanisme pour lutter contre le changement climatique et la maîtrise de l'énergie ou encore la généralisation des plans climat territoriaux aux grandes collectivités territoriales et EPCI de plus de 50 000 habitants.

    L'association Les Eco Maires, réseau référent des maires et des élus locaux engagés pour le développement durable et la protection de l'environnement appelle à une dense mobilisation de tous les acteurs locaux ou nationaux, privés ou publiques, associatifs ou politiques pour que l'objectif de faire de la France la nation pionnière de la régulation climatique soit effectif. Cet objectif commence à Doha, se poursuivra en 2015 avec vous par une initiative commune de tous les réseaux et partenaires de l'Association Les Eco Maires.

     

    En appui à la diplomatie environnementale de la France, les collectivités locales ont leur partition à jouer pour faire de ce voeu pour 2015 une réalité partagée et concertée.

    Pour cela, l'Association Les Eco Maires et ses partenaires :

    1-      Soutiennent que la lutte contre le réchauffement climatique est une priorité nationale et rappellent que le Grenelle de l'Environnement et la Conférence environnementale ont clairement marqué l'urgence d'obtenir des résultats probants en la matière.

     

    2-      Rappellent le rôle essentiel des collectivités locales et de leurs réseaux qui par leurs Plans climats-énergie territoriaux sont impliqués directement dans la lutte contre le réchauffement climatique et la réduction sur les territoires à l'horizon 2020 de 20% des émissions de CO2.

     

    3-      Réaffirment en appui aux efforts faits par les pouvoirs publics, notre soutien au Plan Climat et aux initiatives diplomatiques, européennes et internationales conformément aux directives de réduction des émissions des gaz à effet de serre d'ici de 80 à 95 % par rapport aux niveaux de 1990.

     

    4-      Encouragent toutes les campagnes de sensibilisation et de mobilisation (éducation au développement durable, formations aux collectivités locales, implication du secteur privé et industriel) pour faire de la cause climatique un enjeu à la fois local, national, européen et planétaire

     

    5-      Soutiennent la transversalité des protocoles d'action sur la préservation de la biodiversité en lien avec l'urgence climatique (les énergies renouvelables, l'eau, la dégradation des milieux naturels, les pollutions diverses, l'alimentation, l'agriculture, l'agro-écologie, le gaz de schiste). Favoriser les incarnations territoriales de cette transversalité.

     

    6-      Souhaitent favoriser davantage les expériences locales de coopération décentralisée Nord-Sud sur le thème de la compensation carbone car l'urgence climatique est une question de solidarité entre les pays en développement et les pays industrialisés. Cette coopération peut également être le cadre de référence pour les échanges de processus innovants et d'outils méthodologiques pour lutter contre les bouleversements du climat

     

    7-      Affirment l'importance de la santé environnementale dont nous savons qu'elle peut être induite par des agressions humaines, chimiques, biologiques et industrielles subies par le climat. La vulnérabilité climatique due aux canicules ou aux ouragans de type Katrina ou Sandy par exemple provoque des épidémies et le rôle des collectivités locales est de réagir en prévention et résolution de ce type de crises

     

    8-      S'engagent à porter auprès des décideurs politiques nationaux et internationaux la nécessité politique de doter la condition du réfugié climatique d'un statut juridique spécifique. L'ONU recense plus de 500 millions de personnes qui à travers le monde sont des victimes des bouleversements climatiques mais un vide juridique persistant en la matière tend à classifier ces derniers dans la catégorie des  réfugiés politiques.

     

    9-      Appellent à l'information sur le développement des centres de ressources sur les dynamiques territoriales en lien avec le climat et l'énergie afin d'anticiper et d'analyser les conséquences locales de la vulnérabilité climatique (canicules, inondations, déforestation, biodiversité menacée, sècheresse, compensation carbone, outils de performance énergétique, transition énergétique, aménagement territorial, urbanisme, bâtiments et construction, etc...)

     

    10-  Mobilisent l'ensemble des acteurs essentiels, collectivités locales, associations de terrain, organismes publiques, agences d'Etat, secteur privé,  pour que la France accueille la Conférence des Nations-Unies sur le climat en 2015 et porte politiquement et internationalement les questions cruciales liées à l'environnement et au climat . La candidature de la France pour 2015 n'est pas qu'un marqueur de la diplomatie environnementale engagée  par le gouvernement, mais elle signifie clairement que notre rapport au climat doit changer. La cause climatique n'est pas simple, elle n'est pas anodine. Elle implique le présent et l'avenir du monde dans lequel nous souhaitons vivre. De ce point de vue, le récent ouragan Sandy qui a frappé les États-Unis et les Caraïbes sont des alertes qui méritent la plus grande anticipation et prise de conscience.

     

    Nous serons attentifs  et efficaces dans la mise en place de ces différents points lors de cette conférence et rigoureux à leur bonne préparation et au suivi des actions.

    Nous appelons les collectivités locales et leurs réseaux à SOUTENIR LA CANDIDATURE FRANCAISE A L'ORGANISATION DE LA CONFERENCE INTERNATIONALE SUR LE CLIMAT EN 2015.

     

    Contact presse et relations institutionnelles :

    Régis HOUNKPE

    Responsable du Pôle Société et Relations internationales

    Association Les Eco Maires

    215 bis boulevard Saint-Germain 75007 PARIS

    01 53 59 58 00 / r.hounkpe@ecomaires.com

     [COP18-climat]

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