"Le développement durable en action" est un registre des initiatives volontaires en matière de développement durable inscrites auprès du Secrétariat des Nations Unies. Une brève analyse permet de faire ressortir les priorités dans l'agenda post-2015.
La Conférence Rio 20 fut une conférence axée sur l'action en se concentrant sur la mise en oeuvre du développement durable. Les États membres, le système des Nations Unies, les groupes majeurs et les autres parties prenantes ont ainsi conduit la voie à suivre à pour l'Avenir que nous voulons.
Rio 20, ainsi que d'autres conférences antérieures sur le développement durable, a souligné l'importance des initiatives concrètes volontaires pour compléter l'action menée par le gouvernement dans la réalisation du développement durable. Les principales initiatives volontaires pour la mise en oeuvre du développement durable comprennent des engagements volontaires, des partenariats pour un développement durable et les politiques de l'économie verte et autres initiatives. Il est attendu que ces initiatives volontaires atteignent des résultats concrets qui favorisent la mise en oeuvre du développement durable.
Rio 20 a donc mandaté le Secrétariat des Nations Unies pour établir et maintenir un registre exhaustif des initiatives volontaires de développement durable, inscrites auprès du Secrétariat.
Le registre est accessible, en anglais, à l'adresse suivante :
http://sustainabledevelopment.un.org/index.php?menu=1496
En date du 11 janvier 2013, on recense plus de 1370 initiatives volontaires inscrites, dont 800 provenant des groupes majeurs, 416 provenant des États et 153 provenant des Organisations intergouvernementales ou des Nations Unies. Ces initiatives sont classées sous une trentaine de thématiques, allant des forêts aux changements climatiques, en passant par le transport durable, l'égalité des genres ou le renforcement des capacités. Les 5 thématiques comprenant le plus d'initiatives sont, dans l'ordre :
À eux seuls, ces cinq thématiques regroupent donc près de 75% de toutes les initiatives confondues, marquant ainsi l'importance de ces domaines d'action pour le développement durable. Viennent ensuite les modes de production et de consommation durables (34 initiatives), la biodiversité et les écosystèmes (32 initiatives), et la sécurité alimentaire (31 initiatives).
On constate également que près des 2/3 (64%) des contributions des groupes majeurs sont concentrées sur les thématiques de l'éducation (329), de l'énergie (105) et de la santé (93), alors que les États ont très majoritairement enregistré des initiatives dans le domaine de l'économie verte (274 initiatives sur 304). Ceci démontre que, malgré les incompréhensions de certains États sur le concept d'économie verte, voire la réticence d'autres parties qui craignent un trop grand rapprochement entre l'environnement et l'économie, le concept d'économie verte, ou à tous de moins ses principes fondateurs, demeure une priorité pour nombre de pays.
En ce qui a trait à l'eau et l'assainissement, qui ressort comme étant la cinquième thématique en importance, on remarque un certain équilibre entre le nombre d'initiatives issues des groupes majeurs, des Organisations intergouvernementales et des États. Au même titre que l'énergie, ceci marque l'importance de ce secteur pour le développement durable, et laisse pensé que l'eau et l'assainissement devrait faire l'objet en priorité d'un objectif de développement durable.
Le suivi de ces initiatives et des analyses plus poussées pourraient permettre de mieux faire sortir les grandes tendances. Ces initiatives peuvent également être diffusées pour partager les bonnes pratiques en matière de développement durable.
[AICDEAU-2013]
[PROCESSODD]
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