Le Président de la 68e Assemblée générale des Nations Unies a organisé les 6 et 7 mars 2014, un débat thématique de haut niveau sur le thème " contributions des femmes, des jeunes et de la société civile au programme de développement pour l'après 2015 ".
Dans son propos liminaire, Monsieur John W. Ashe, Président de la 68e Assemblée Générale des Nations Unies a rappelé sa volonté de " préparer le terrain " pour la mise en oeuvre du prochain programme de développement. A ce titre, il a exhorté toutes les parties prenantes à se " concentrer sur la façon dont les femmes, la société civile et les jeunes peuvent et devraient participer en tant qu'acteurs, partenaires et contributeurs pour l'élaboration et la mise en oeuvre d'un programme partagé de développement pour l'après 2015. "
Intervenant au nom du Secrétaire Général des Nations Unies, Mme Phumzile Mlambo-Ngcuka, Directrice exécutive d'ONU Femmes a insisté sur le fait que " La participation des femmes et des jeunes sera cruciale pour la réussite des objectifs de développement durable ". Elle a suggéré d'entendre davantage la voix de la société civile, des jeunes et des femmes car ils constituent la majorité de l'Humanité.
De son côté, Monsieur Ahmad Alhendawi, Envoyé Spécial du Secrétaire Général des Nations Unies pour la Jeunesse, a mis en lumière les difficultés réelles des jeunes. Des problématiques comme le chômage vont au-delà des statistiques mais sont de véritables drames humains. Il a rappelé que si rien n'est fait, cette génération de jeunes sera perdue à l'avenir. Il est pourtant convaincu que " les jeunes sont prêts à remplir le contrat " du développement durable. Mais pour ce faire, il faudra libérer leur potentiel en délimitant des objectifs et les rôles pour chacun des acteurs. L'Envoyé spécial voudrait donc qu'on fasse de la jeunesse, une priorité avec des indicateurs et cibles dans cinq domaines : emploi, santé, éducation, gouvernance, paix et sécurité.
Pour Monsieur Anthony Lake, Directeur exécutif de l'UNICEF, l'honnêteté, l'énergie et l'enthousiasme des jeunes sont contagieux. Il voudrait également que le programme mette l'accent sur l'éducation, la santé, la nutrition et la protection de tous les enfants et les jeunes.
Monsieur Paul Quintos de " Campaign for People's goals for Sustainable Development " a appelé à une meilleure éducation et au développement du potentiel des jeunes, à un partenariat mondial renforcé, au respect des droits de l'Homme notamment les droits des femmes et à un meilleur cadre réglementaire pour le développement du secteur privé.
Puis, deux débats interactifs ont permis à 70 délégations d'échanger sur deux enjeux :
- les efforts pour réduire les inégalités et faire face aux défis émergents de l'humanité pour l'éradication de la pauvreté à travers les contributions significatives des femmes, des jeunes, et de la société civile dans le programme de développement post-2015;
- les stratégies pour rendre efficaces, inclusifs et participatifs les rôles des jeunes, des femmes, et de la société civile dans le programme de développement post-2015. Les meilleures pratiques, les outils et les mécanismes ont été identifiés, et les possibilités de résultats transparents et durables ont été explorées.
Lors de ce débat, l'Organisation internationale de la Francophonie a présenté les conclusions de la consultation en ligne des jeunes francophones sur le programme de développement pour l'après-2015. Intitulée " Le programme de développement pour l'après-2015 : les jeunes s'expriment et s'engagent ", la consultation s'était tenue sur le Portail jeunesse de la Francophonie.
Les attentes des jeunes francophones pour la prise en compte de la jeunesse dans la formulation des ODD, le renforcement de la participation des jeunes au sein des instances de décisions, la solidarité inter et intra générationnelle et l'accès aux emplois décents et durables ont été mises en exergue. Les jeunes francophones " appellent de leurs voeux, à un cadre de développement ambitieux, qui ne soit pas compromis par la suprématie des intérêts des acteurs étatiques. Engagée, la jeunesse francophone est disposée à oeuvrer avec tous les jeunes du monde entier pour un développement durable. Alors, donnons-leur l'opportunité d'exprimer leurs talents dans ce nouveau programme " a conclu l'OIF.
Émilienne Lionelle NGO-SAMNICK
Spécialiste de programmes
Chargée des problématiques de développement durable
OIF/IFDD
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Débat thématique de haut niveau de l'ECOSOC (721 hits)