Le Conseil des droits de l'homme de l'ONU a tenu, ce vendredi à Genève un débat sur les difficultés et pratiques optimales pour remédier aux effets néfastes du changement climatique sur les droits humains. Dans un discours retransmis par vidéo, le Secrétaire général des Nations Unies, M. Ban Ki-Moon, a souligné l'urgence de « transformer nos économies et de réduire nos émissions de carbone ». Le Président de la République de Kiribati s'est interrogé sur la conscience qu'avait vraiment l'humanité du caractère urgent du problème du changement climatique et de ses conséquences pour la survie même des prochaines générations.
Le changement climatique menace la possibilité d'atteindre l'objectif du développement durable, voire la survie des personnes. Il risque également de susciter des famines, des troubles politiques et des conflits pour l'accès aux ressources. Dans ce message transmis par vidéo lors de ce panel du Conseil des droits de l'homme, le Secrétaire général de l'ONU a lancé un appel au sursaut. Un sursaut, qui passe selon Ban Ki-Moon, par la conclusion d'un accord à Paris, en décembre prochain.
En attendant, ce débat tenu à Genève a été l'occasion pour les panélistes de prévenir sur les dangers du changement climatique pour certains pays particulièrement exposés. A cet égard, le Président de la République de Kiribati s'est interrogé sur la prise de conscience de l'humanité face à la survie même des prochaines générations. Mais pour Kiribati, ce scénario n'est pas une pure spéculation, le pays venant d'être confronté à des marées d'une ampleur inédite ayant entraîné des destructions d'infrastructures très coûteuses. Dans ces conditions, le Président Anote Tong a plaidé pour une impulsion forte pour éviter que certains États insulaires ne soient engloutis par la mer. Mais, Kiribati sait que sa population devra, tôt ou tard, dans moins de vingt ans peut-être, abandonner son pays sous l'effet du changement climatique.