Mme CATHERINE SAMBA-PANZA, Chef de l’État de la transition de la République centrafricaine (RCA), a déclaré que son pays s’était « radicalement éloigné de la trajectoire des OMD, devenant un État fragile et vulnérable avec plus de 80% de la population vivant en dessous du seuil de pauvreté ». Cette pauvreté, a-t-elle expliqué, est entretenue et renforcée dans certaines zones du pays où sévissent encore les groupes politico-militaires qui entretiennent l’insécurité et s’adonnent au pillage des ressources locales et des recettes de l’État. Elle s’est rendue à l’évidence: aucun des huit objectifs visés n’a pu être atteint par la RCA. Toutefois, Mme Samba-Panza a souligné que le Gouvernement de transition avait élaboré un programme d’urgence pour le relèvement durable de la RCA sur la période 2014-2016. Elle a reconnu l’« impérieuse nécessité » d’accomplir le travail inachevé, notamment en ce qui concerne la santé maternelle et infantile, ainsi que l’élimination des multiples formes de discrimination et de violence subies par les femmes, les jeunes et autres groupes de la population. « La situation en RCA n’est pas désespérée », a assuré la dirigeante. Le pays a su démontrer par son histoire récente sa volonté de se transformer et de devenir un État responsable du bien-être de ses populations. Sous son impulsion, a-t-elle ajouté, les activités gouvernementales appuyées par la communauté internationale ont permis de créer un environnement favorable à la réconciliation nationale, à la reprise du fonctionnement de l’administration publique et à la reprise des activités socioéconomiques sur l’ensemble du territoire.
Source : ONU