A un mois de la conférence mondiale sur le climat de Paris (COP21), un nouveau rapport, publié vendredi par les Nations Unies, indique que les efforts entrepris par les Etats dans le cadre des préparatifs de la COP21 sont susceptibles de rendre accessible l’objectif de maintenir la hausse des températures sous la barre de 2 degrés Celsius.
Ce rapport du secrétariat de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) souligne que 146 Etats ont remis avant la date butoir du 1er octobre 2015 leur Contribution prévue déterminée au niveau national (INDC).
Lors de la 19ème session de la Conférence des parties à la CCNUCC, organisée à Varsovie en 2013, chaque Etat s’était en effet engagé à formaliser au sein d’un document intitulé INDC ses objectifs nationaux à court et à long termes de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Ces INDC sont censées constituer la base des négociations devant conduire à l’adoption d’un accord global sur le climat à Paris en décembre.
« Les 146 plans comprennent tous les pays développés et les trois quarts des pays en développement parties à la CCNUCC, soit 86% des émissions mondiales de gaz à effet de serre et près de quatre fois plus que dans le cadre du Protocole de Kyoto, le premier traité international à exiger des réductions d’émissions de la part des pays industrialisés », s’est félicité la Secrétaire exécutive de la CCNUCC, Christiana Figueres, dans un communiqué de presse annonçant la publication du rapport.
Intitulé ‘Rapport de synthèse sur l’effet global des Contribution prévue déterminée au niveau national’, ce dernier conclue que les 146 INDC remises par les Etats, prises dans leur ensemble, sont susceptibles de ralentir considérablement les émissions mondiales de gaz dans l’atmosphère.
« Les INDC ont la capacité de limiter la hausse des températures prévues à environ 2,7 degrés Celsius d’ici 2100, ce qui n’est en aucun cas suffisant, mais reste largement en dessous des estimations de quatre à cinq degrés de réchauffement, voire plus, avancées par les experts avant les INDC », a salué Mme Figueres.
L’autre constat clé dressé par le rapport réside dans le fait que l’impact global des INDC conduira à une baisse des émissions par habitant au cours des 15 prochaines années.
« Une des principales conclusions est que les INDC réduiront les émissions mondiales moyennes par habitant de 8% en 2025 et 9% en 2030 », a souligné la Secrétaire exécutive de la CCNUCC, qualifiant la période à venir de nouvelle ère de l’ambition climatique de la communauté mondiale des nations.
Le rapport du secrétariat de la CCNUCC ne permet pas d’évaluer directement l’impact des INDC sur le changement climatique d’ici la fin du siècle dans la mesure où les informations sur les émissions au-delà de 2030 ne sont pas disponibles, a précisé Mme Figueres.
« S’ils sont pleinement mis en œuvre ces plans permettront de limiter significativement la croissance des émissions de gaz à effet de serre : tel un plancher, ils constituent une base à partir de laquelle nous devront construire toujours plus haut », a déclaré la Secrétaire exécutive de la CCNUCC, tout en se disant confiante dans le fait que la signature d’un accord global entre Etats à la COP21 permettra de jeter les bases de la lutte climatique.
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