Le lundi 7 décembre, le segment commun de haut niveau des CDP/CMP s’est réuni toute la journée. Un groupe de contact sur l’AC s’est réuni dans le cadre de la CMP. Dans la matinée et l’après-midi, des consultations informelles menées par les ministres dans le cadre du Comité de Paris ont examiné le « soutien: MMŒ (financement, technologies et renforcement des capacités) », et les co-facilitateurs ont conduit des discussions bilatérales sur: l’accélération de l’action avant 2020; l’ambition, y compris les objectifs à long terme et un examen périodique; la différenciation, en particulier à l’égard de l’atténuation, le financement et la transparence; et le « soutien: MMŒ (financement, technologies et renforcement des capacités) ». Dans la soirée, le Comité de Paris s’est réuni...
DANS LES COULOIRS
Lundi matin, le nombre de participants a gonflé, et les délégués chevronnés parmi eux ont rapidement commencé à commenter que, après quatre années de travail intense, « la boucle des négociations est bouclée ». Les consultations informelles dirigées par les ministres, également nommées indabas, ont eu lieu sous l’égide du nouveau Comité de Paris, dans un format qui rappelle celui de la CdP 17, à Durban, où les Parties pouvaient exprimer ouvertement leurs opinions. En 2011, cette innovation procédurale aurait largement facilité l’émergence du mandat de Durban, qui se conclura ici, à Paris.
Pourtant, les premiers points de vue étaient mitigés sur la question de savoir si ces indabas français faciliteraient les travaux essentiels restant pour l’adoption d’un nouvel accord. Certains délégués encore debout après un nombre de jours de travail inlassable sur le nouvel accord ont exprimé une légère déception concernant les consultations initiales de dimanche, l’un d’eux s’inquiétant du fait que « nous ne sommes pas allés au-delà des déclarations de positions ». Cependant, beaucoup pensaient que les deux prochains jours seraient les vrais précurseurs des progrès qui peuvent être réalisés sur les questions clés.
« Nous avons vraiment la chance de réaliser quelque chose d’extraordinaire ici », a déclaré un délégué. Un autre participant optimiste a indiqué les compromis possibles abordés dans les discussions bilatérales sur le secteur d’activité 2 où les Parties avaient trouvé un terrain d’entente « sur la plupart des questions épineuses ». Une négociatrice chevronnée a indiqué qu'elle était « prudemment optimiste » concernant un résultat fort sur le secteur d’activité 2, « surtout s’il y a des progrès sur la mise en œuvre accélérée et l’adaptation ».
Dans la première réunion officielle du Comité de Paris, les ministres qui ont facilité les discussions ont signalé des progrès inégaux. Une déléguée émergeant des discussions informelles sur l’accès aux technologies a indiqué qu’elle était « soulagée » qu’un terrain d’entente puisse être en train d’émerger sur la question épineuse des droits de propriété intellectuelle. Une autre déléguée a indiqué qu’elle n’était « pas surprise » que les discussions sur la différenciation n’aient pas vraiment progressé et se demandait si des orientations politiques de plus haut niveau étaient nécessaires.
Pendant ce temps, certaines déceptions de la semaine dernière concernant l’absence de progrès sur l’examen de la période 2013-2015 de l’objectif à long terme se transformaient en espoir alors que la nouvelle d’une « coalition de haute ambition » se répandait parmi les négociateurs. « 1,5 °C est toujours une possibilité, nous ne pouvons pas abandonner », a déclaré un observateur. Un autre a noté « nous avons besoin de plus que du plus petit dénominateur commun » et a espéré que « nous puissions enfin changer d’attitude à propos d’une action ambitieuse ».
Pourtant, de façon similaire aux indabas à Durban, les consultations informelles de Paris sont fermées aux observateurs, seule le Comité de Paris étant ouvert, quoique, pour beaucoup, à travers la télévision sur le site. Un membre de la société civile indulgent a noté comprendre que « l’espace de négociation est nécessaire, donc nous nous abstiendrons de protester ». D’autres étaient moins satisfaits à propos des nouveaux arrangements.
Regardant vers l’avenir, beaucoup se demandaient comment l’échéancier du Président Fabius, à savoir, un accord prêt mercredi pour examen juridique, pourrait être possible. Avec environ 800 crochets dans le texte, et seulement deux jours restant dans ce calendrier ambitieux, les indabas et le Comité de Paris devront, selon les termes de certains, « faire des miracles ».
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