La Conférence de Paris sur les changements climatiques s’est tenue du 29 novembre au 13 décembre 2015 , à Paris, en France. La Conférence comprenait la 21e session de la Conférence des Parties (CdP 21) à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) et la 11e session de la Conférence des Parties siégeant en tant que Réunion des Parties au Protocole de Kyoto (CMP 11). Trois organes subsidiaires (SB) se sont également réunis, soit les 43es sessions de l’Organe subsidiaire de conseil scientifique et technologique (SBSTA 43) et de l’Organe subsidiaire de mise en œuvre (SBI 43), et la 12e partie de la deuxième session du Groupe de travail spécial sur la plateforme de Durban pour une action renforcée (ADP 2-12).
La Conférence de Paris sur les changements climatiques a réuni plus de 36 000 participants, incluant près de 23 100 responsables gouvernementaux, 9 400 représentants des organes et agences des Nations Unies, d’organisations intergouvernementales et d’organisations de la société civile, et 3 700 membres des médias.
À Paris, l’accent a été mis sur l’avancement des négociations sur le document final de Paris, comprenant un accord juridiquement contraignant et les décisions connexes, pour remplir le mandat décidé à Durban, en Afrique du Sud, lors de la CdP 17, à savoir que l’ADP se devait d’élaborer « un protocole, un autre instrument juridique ou un texte convenu d’un commun accord ayant valeur juridique dans le cadre de la Convention et applicable à toutes les Parties » sensé être adopté à la CdP 21. L’ADP s’est ouvert un jour plus tôt, le dimanche 29 novembre, afin de lancer des négociations techniques.
Un événement des chefs d’État, qui a réuni plus de 150 chefs d’État et de gouvernement, a eu lieu le lundi 30 novembre, pour faire naître la volonté politique nécessaire à l’adoption de l’accord. Pendant la première semaine, les travaux étaient centrés sur l’ADP, qui a lancé un groupe de contact pour examiner les questions transversales et les éléments non liés aux articles de l’accord, et a mis sur pied des sous-groupes pour travailler sur le texte de chaque article du projet d’accord et de leurs décisions associées, ainsi que sur le texte de la décision relative au niveau d’ambition à prévoir avant 2020.
Suivant la clôture de l’ADP le samedi 5 décembre, et la transmission du résultat de l’ADP à la CdP, le Comité de Paris a été mis sur pied, sous la Présidence de la CdP 21, pour poursuivre les travaux sur le texte du projet d’accord et de décision. Des indabas menés par les ministres, des négociations bilatérales et d’autres consultations ont eu lieu dans le cadre du Comité de Paris du dimanche 6 au samedi 12 décembre . À la suite de consultations intensives menées par la Présidence de la CdP 21 jeudi 10 et vendredi 11 décembre, le Comité de Paris s’est réuni brièvement dans la matinée du samedi 12 décembre, pour la présentation du texte final. Après consultations entre les groupes de Parties, le Comité de Paris s’est à nouveau réuni dans la soirée pour transmettre à la CdP 21 le texte final de l’Accord de Paris et de la décision associée . À 19h29, la CdP 21 a adopté l’Accord de Paris et la décision associée.
Les Parties ont également adopté 34 décisions, 23 sous l’égide de la CdP et 12 sous l’égide de la CMP, qui, entre autres: adoptent l’Accord de Paris; améliorent la mise au point et le transfert de technologies à travers le Mécanisme technologique; décident du processus pour évaluer les progrès accomplis dans le processus visant à formuler et à mettre en œuvre des plans nationaux d’adaptation (PAN); prolongent le mandat du Groupe d’experts des pays les moins avancés (LEG); adoptent le mandat du troisième examen global de la mise en œuvre du cadre de renforcement des capacités; abordent les questions méthodologiques relevant du Protocole de Kyoto, y compris la clarification du libellé de la Section G de l’Article 7.3ter de l’Amendement de Doha; fournissent des principes méthodologiques concernant le Programme pour la réduction des émissions résultant du déboisement et de la dégradation des forêts, y compris le rôle de la conservation, de la gestion durable des forêts et de l’accroissement des stocks de carbone forestier dans les pays en développement (REDD ); fournissent des directives à l ’intention du Mécanisme pour un développement propre (MDP) et pour l’application conjointe (AC); et approuvent le budget-programme de la CCNUCC pour l’exercice biennal 2016-2017.
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