Krystyna Kacpura, directrice de la Fédération pour les femmes et le planning familial de Pologne a participé à la table ronde « Disposer de son corps » des Assises de L’IEC du juin dernier. « Ces corps qui comptent » a souligné en introduction à la conférence l’historienne Florence Rochefort. C’était bien ce que les Polonaises ont montré en formant un grand élan de solidarité pour les droits des femmes à disposer de leur corps et contre les lois dites draconiennes qui devaient interdire purement et simplement l’avortement tout en pénalisant les femmes. Les pressions que nous voyons en Pologne sont des marqueurs concernant toutes les femmes. Krystyna Kacpura retrace les moments importants de cette bataille et les enjeux à venir.
La Fédération pour les femmes et le planning familial (Federation for women and family planning) est la seule organisation qui se consacre exclusivement aux droits sexuels reproductifs pour 10 millions de femmes en âge de procréer. C’est totalement insuffisant.
La Fédération a été créée en 1991, nous avons fêté son cinquantième anniversaire l’an passé.
Depuis 1993, la loi autorise l’avortement que dans trois cas très restreints: quand il y a danger pour la santé de la mère, quand le fœtus est mal formé, et quand la grossesse résulte d’un viol. En pratique, en ce moment, nous n’avons pas de réel accès à l’avortement légal et cela pour beaucoup de raisons mais la raison principale est la clause de conscience qui permet au médecin de refuser l’accès à l’avortement légal. On observe que les médecins à l’hôpital demandent beaucoup d’analyses supplémentaires juste pour gagner du temps et finir par dire qu’il est trop tard !
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