L'Assemblée générale des Nations Unies a clos lundi le débat général de sa 72e session, au cours duquel « 196 discours ont été prononcés », a noté le Président de cet organe, Miroslav Lajcák, dans son discours de clôture à la tribune.
C'est aussi la première fois en onze ans que tous les États membres ainsi que les États observateurs ont fait des déclarations à l'Assemblée générale, s'est-il réjoui.
Reconnaissant dans son discours la diversité d'opinions des Etats membres, rendant tout résumé des débats réducteurs, M. Lajcáka mis l'accent sur le sort des populations en difficulté dans le monde.
« Des gens vivent pendant une semaine avec la même somme d'argent que certains d'entre nous dépensons pour une tasse de café. Des gens sont forcés de décider entre risquer leur vie en restant, ou risquer leur vie en fuyant. Des gens se demandent quand le prochain ouragan frappera, ou si leur village sera sous l'eau dans quelques décennies. Des gens commençant à perdre espoir, ne croient déjà plus dans les processus de paix internationaux. Des gens attendent toujours que la justice et les droits de l'homme fassent partie de leur réalité quotidienne », a-t-il déploré.
Mais M. Lajcák se souvient aussi avoir entendu au cours des débat des histoires optimistes, « des témoignages de force, de résilience, d'alliances et d'esprit d'entreprise ».
Le Président de la 72e session de l'Assemblée générale a aussi entendu les « critiques » des pays membres. « Tous les messages transmis au débat général n'ont pas tous été positifs. Beaucoup contenaient des critiques envers d'autres pays ou l'ONU. Mais cela fait partie du jeu. C'est votre droit de le faire », a-t-il déclaré. « Quelle que soit la taille, la population ou l'économie, toutes les délégations ont accès à la même plate-forme pour le même durée. Ils peuvent parler librement, sans censure ».
« La seule chose à faire est d'aller de l'avant », a conseillé M. Lajcák, en se projetant sur les prochains événements du calendrier, comme une réunion de haut niveau en vue d'établir une paix durable, en avril prochain, ou l'adoption de deux pactes mondiaux, l'un sur les migrants et l'autre sur les réfugiés, en septembre 2018.
« Les gens que nous représentons ont plus que jamais besoin que nous agissions », a-t-il conclu.
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