La reprise des sessions des organes subsidiaires de la CCNUCC et du Groupe de travail ad hoc sur l'Accord de Paris s'est ouverte aujourd'hui à Bangkok, sur fond de vigoureux appels en faveur du progrès.
Lors de la reprise de la session, les négociateurs de quelque 190 pays se concentreront sur l'élaboration des directives de mise en œuvre de l'Accord de Paris sur les changements climatiques. Des lignes directrices sont nécessaires pour fournir des orientations sur la manière de mettre en œuvre l'Accord et pour voir de manière transparente comment les pays progressent dans leurs actions.
L'ouverture de la session a été marquée par une brève allocution du Premier ministre des Fidji, M. Bainimarama, qui préside actuellement les négociations sur le changement climatique, ainsi que par celle du futur président polonais de la COP, M. Kurtyka, qui présidera les négociations lors de la conférence sur le changement climatique de cette année – la COP24 - qui se tiendra à Katowice, en Pologne, en décembre.
Mme Amina J. Mohammed, Secrétaire générale adjointe des Nations Unies, Mme Surasak Karnjanarat, Ministre des ressources naturelles et de l'environnement de Thaïlande, M. Zahedi Responsable de l'ONU en Thaïlande et la Secrétaire exécutive de l'ONU Changements climatiques Mme Espinosa ont également pris la parole lors de l'ouverture.
Tous les orateurs ont vivement encouragé les négociateurs à accélérer le rythme de leurs travaux et à s'orienter vers des textes de négociation qui présentent des options claires sur les directives de mise en œuvre qui pourront être rapidement finalisées et adoptées à Katowice. Il s’agit là d’une exigence fondamentale compte tenu du délai que les pays se sont fixés pour terminer ce travail à la COP24 cette année.
La secrétaire exécutive Mme Espinosa a fait observer que la COP24 arrivait justement à grands pas. « C’est une course contre la montre. Nous devons maintenant terminer le gros du travail et nous devons le faire rapidement. Les Nations Unies sont prêtes à aider les pays », a-t-elle déclaré.
L'actuel président de la COP, M. Bainimarama, a bien fait comprendre aux délégués que les pourparlers de Bangkok, d'une durée de six jours, étaient pressants. « Au cours de ces quelques jours, nous avons l'occasion de mettre l'Accord de Paris sur la bonne voie pour traduire nos paroles en actes », a-t-il dit.
Les directives d’application ouvriront des perspectives concrètes et rendront tangibles les institutions de l'Accord. C'est vital pour tous les aspects de l'action climatique, et notamment pour:
- Permettre des mesures d'adaptation et de réduction des émissions ambitieuses à l'échelle mondiale et nationale,
- Développer une transparence équitable et des arrangements en matière de conformité, et
- Mobiliser les instruments de mise en oeuvre, notamment en matière de financement, pour soutenir l'action des pays en développement.
Le nouveau président de la COP, M. Kurtyka, a déclaré que les acteurs non étatiques avançaient à toute allure et que les gouvernements devaient suivre ce rythme en mettant en place les directives d’application.
Il a exhorté les délégués à rédiger à Bangkok des textes clairs avec lesquels ils pourraient travailler à la COP24. « La transparence et un texte de négociation simplifié, voilà ma demande », a-t-il dit.
Ces 6 jours de négociations supplémentaires à Bangkok avant la COP24 sont une occasion en or pour les pays de préparer des textes solides qui pourront être finalisés lors de la COP24.
Communiqué de l'ONU Changements climatiques (833 hits)