L’objectif posé au sein de l’article 18 de la Convention-Cadre pour la lutte anti-tabac engagent les États Parties à tenir compte de « la culture du tabac et de la fabrication de produits du tabac sur le territoire ». Précisé dès son préambule, cet engagement tient compte du fait que les États portant la volonté d’endiguer « la propagation de l’épidémie du tabagisme ».
«ambition, ambition, ambition, ambition et ambition ». A la clôture de la COP24, António Guterres,Secrétaire général des Nations Uniesaffichait ses cinq priorités : « Ambition en atténuation. Ambition en adaptation. Ambition en finance. Ambition dans la coopération technique et le renforcement des capacités. Ambition dans l'innovation technologique ». C’est donc dans cet esprit que l’Assemblée mondiale de la santé, organe de décision de l’OMS, se réunira du 20 au 28 mai 2019 pour déterminer les lignes directrices de son programme pour la santé.
Qu’est- ce que la Convention-cadre de l’OMS pour la lutte antitabac ? Premier traité international de santé publique entré en vigueur en 2005,il emportait l’adhésion de 40 pays, prêts à le transposer dans les politiques nationales. En 2017, ce sont 181 Etats parties qui s’en sont dotés, couvrant ainsi 90 % de la population mondiale, assurant ainsi le droit de tous les peuples au niveau de la santé le plus élevé possible.
Des obstacles perisistant
Si le manque de financement compte parmi les facteurs qui freinent la réussite des objectifs de la convention, l’ingérence de l’industrie du tabac et les difficultés à mobiliser les autres secteurs que la santé dans la mise en œuvre de politiques y contribuent également.
Vers un renforcement des capacités par l’adoption d’un Protocole
« Onze ans, c’est tout ce qu’il nous reste pour changer de cap », déclarait María Fernanda Espinosa, Présidente de l’Assemblée de l’ONU, lors du Sommet action climat le 28 mars dernier. La nécessité de renforcer les capacités et réaffirmer l’ambition face à la lutte contre les effets du tabagisme sur la santé et l’environnement s’inscrit donc à l’ordre du jour de la 72e session de l’Assemblée mondiale de la santé.
Les mesures prises consistent à filtrer la sélection des membres de la Conférence des parties qui suivront un code de conduite, évitant ainsi d’employer des personnes issues de l’industrie du tabac, ou toute entité qui s’attachant à promouvoir ses intérêts. Endiguer l’épidémie du tabagisme, c’est aussi informer. Informer du droit d’éviter la première utilisation, informer du droit de ne pas être exposer aux émissionspolluantes. Domaine inévitablement lié à la santé mais également à l’environnement, il s’agit d’informer sur la composition du tabac émergent et sur les conditions de fabrication et d’importation du tabac. Reprenant les dernières innovations technologiques, il s’agit donc de sensibiliser à l’impact de la culture, de la production et de la consommation du tabac sur le milieu terrestre et marin.
Espérant inclure d’autres États membres de l’OMS, le Protocole comprenait 50 États adhérents au 28 février 2019, pour lutter contre le commerce illicite des produits du tabac. MOGED
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