Les paradoxes du développement durable
Le récent voyage du président de la République Française au Gabon a redonné un coup de projecteur sur le développement durable (des forêts). Mais la réalité est-elle en phase avec le concept ? Le développement pensé jusque vers le début des années 1970 a été pensé en termes de résultat de la croissance. La croissance était le résultat de la consommation. Elle s’est faite en exploitant outrancièrement l’environnement. Le développement se faisait donc au détriment du développement durable. Mais la difficulté à délimiter ce que recouvre exactement le terme développement durable est surtout liée au fait que ce terme a émergé dans les discours internationaux relativement récemment, au tournant des années 1990, tandis que le concept de développement, pourtant tout-puissant depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale, s’entourait peu à peu de discrédit. Les questions de l’environnement constituent un des enjeux majeurs des interrogations de nos sociétés. Interrogations à la fois théoriques et pratiques, qui prennent des formes extrêmement variées, tant du point de vue du langage que de l’action. L’urgence observée, exprimée au cœur de ces interrogations montre de la façon la plus claire que les problèmes de l’environnement et des relations d’une société à son environnement sont au centre de ses interrogations permanente. Pour dessiner le visage de son avenir, et même de son devenir, la société d’aujourd’hui a besoin simultanément de son passé et de son avenir. Par rapport aux dégâts causés sur l’environnement par le modèle de développement mis en œuvre, il ressort de plus en plus des travaux des chercheurs que le modèle des populations dites traditionnelles ou indigènes peuvent contribuer des solutions. Cela est-il envisageable ? Le modèle traditionnel peut-il effectivement impulser ou être inséré dans la stratégie du développement durable ?
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