La réalité des changements climatiques s’impose aujourd’hui par ses impacts qui affectent considérablement la qualité ainsi que le mode de vie des populations vulnérables. Les signatures du phénomène telles qu’elles se manifestent, de façon non exhaustive, en Afrique en termes de modification du cycle des saisons, de perturbation du calendrier des cultures, de dérèglement du rythme et de l’intensité des précipitations, affectent de nombreux secteurs prioritaires. La baisse de la productivité agricole qui en résulte est source d’insécurité alimentaire, de perte de revenus, de déplacement des populations, de l’émergence ou la recrudescence de certaines maladies ainsi que d’autres maux qui constituent des facteurs aggravant une situation de précarité préexistante.

Dans la plupart du temps, les populations réagissent d’une manière ou d’une autre pour faire face aux pressions que les conditions climatiques sévères exercent sur elles. Ces réactions endogènes dites d'auto adaptation, en elles-mêmes louables, méritent cependant d’être renforcées. Les gouvernements ainsi que les acteurs de la société civile ont, dans cette optique, élaboré des politiques de soutien et mené des actions concrètes en vue de favoriser l’adaptation des populations affectées.

Cependant, face à l’ampleur du phénomène, aux enjeux et échéances relatives aux changements climatiques, de nombreuses opinions sont favorables pour associer la recherche et la science à la quête de solutions idoines aux questions de l'adaptation. Tel est en tout cas, l’avis du Centre de Recherche et de Développement international (CRDI), basé au Canada. Lors d’une réunion organisée, le 11 décembre 2007 à Bali, des agriculteurs, représentants des collectivités locales, chercheurs et ONGs venus de l’Afrique de l’ouest et du sud, ont ensemble mis en évidence le rôle positif que peut jouer la recherche et la technique dans le but d’aider les populations à réduire leur vulnérabilité au changement climatique. La participation, l’appropriation par les bénéficiaires des résultats de la recherche, le renforcement des capacités, l’information et la vulgarisation des connaissances à la base sont d’autres éléments à prendre en considération pour garantir un meilleur succès aux efforts de recherche engagés dans le domaine de l’adaptation face aux changements climatiques. Adéyêmi Akpéné FREITAS, JVE-TOGO, Jeune reporter Médiaterre.

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