Les matières premières (partie 1)
Il ne se passe pas un jour sans que l’on parle en France de la hausse du prix des matières premières. En effet, depuis environ un an, le coût des matières premières n’a eu de cesse d’augmenter. Quelle que soit la matière, métallique, énergétique, ou agricole, la montée ne s’est pas interrompue. À ce titre, on peut parler du baril du pétrole qui dépasse de plus en souvent la barre symbolique des 100 dollars, ou encore le cuivre ou l’étain.
Bien que ces hausses soient importantes, il convient de manière plus pressante de s’intéresser à celles qui nous concernent directement nous humains, les matières premières agricoles. Ces ressources ont suivi une courbe ascendante encore plus raide que celle poursuivie par les matières énergétiques et métalliques. À titre d’exemple, le cours du blé a plus que doublé en un an. Ce problème lié à la hausse du cours de matières premières a une emprise directe et surtout évidente sur les questions liées au développement durable. Faut-il produire plus ? Changer nos modes de production ? Faut-il craindre des famines ? Toutes ces questions inhérentes à l’avenir de l’humanité doivent devenir les nôtres et ainsi, nous tenterons d’y apporter des solutions.
Dans une série de trois articles, il va être constaté, expliqué puis tenté d’être solutionné le problème vital de la hausse du coût des matières premières agricoles.
Le constat :
Si l’on ne reste que dans une période qui s’étale sur la dernière année passée, on ne peut que constater avec effarement que le prix des matières premières agricoles n’a cessé de grimper. Il convient cependant de rappeler que comme tout ou majeure partie des produits consomptibles, les matières agricoles sont cotées à la Bourse de Chicago. Il faut savoir, et cela risque de vous surprendre, que les aliments les plus consommés au monde sont cotés, le café, le jus d’orange, le blé, le riz…
Durant cette année passée, les cours des principales céréales consommées en Europe, en Amérique du Nord et du Sud (blé et maïs) et en Asie (riz) ont littéralement explosé, environ 100 % d’augmentation. Du jamais vu depuis que la cotation existe. Au-delà de ce simple chiffre marquant la multiplication par deux du coût des céréales de première nécessité, au-delà du simple indicateur économique, il faut observer et ne pas oublier que cela peut avoir et a des conséquences sur les populations.
Ces augmentations tarifaires ont des conséquences sociales directement perceptibles pour les sociétés soumises à ces hausses. Par exemple, on peut citer les manifestations ayant eu lieu au Mexique pour protester contre le prix du maïs (base de l’alimentation mexicaine), ou encore de la grogne sociale existant en France sur le pouvoir d’achat.
Le constat est à présent clair, les matières premières agricoles ont augmenté de manière inconsidéré durant cette dernière année. Une fois le bilan posé, il convient d’en étudier les causes.
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