Poznan: un préambule.
La conférence des Nations Unies sur le climat qui s'amorce à Poznan, Pologne, se retrouve à mi-chemin sur le parcours des négociations critiques qui tenteront de freiner le réchauffement climatique. Du 1-12 décembre, l'on estime qu'environ 10 000 participants franchiront les portes de l'événement, dont environ 500 jeunes des quatre coins du globe.
Entré en vigueur en février 2005, le Protocole de Kyoto a pour objectif l'instauration de cibles de limitation et de réduction d'émissions de gaz à effet de serre (GES) de manière à renforcer la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC). La Phase I du Protocole, s'étalant de 2008-2012, s'est vue accorder des cibles de réduction de GES aux pays industrialisés.
La conférence à Bali l'année précédente amorça le processus de négociations pour un accord post-2012, c'est-à-dire, un engagement global pour combattre les changements climatiques au-delà de la Phase I du Protocole. Ce dernier devra être finalisé à Copenague, en 2009.
Ainsi, les réunions de Poznan devront libérer la piste pour l'obtention d'un accord ambitieux et équitable. Pour préciser, un accord ambitieux visera les recommandations du Groupe intergouvernemental sur l'évolution des changements climatiques (GIEC), qui prône une réduction des GES de 25%-40 d'ici 2020 à partir des niveaux de 1990. (À titre comparatif, le plan du gouvernement canadien actuel ne vise que des réductions de 3% pour 2020, et par surcroît, le peu de mesures de réductions prises laisse plusieurs douter de l'atteinte de cette cible déjà faible)
Un accord équitable reconnaîtra la responsabilité historique des plus grands pollueurs, et la charge de réductions des GES en sera représentative. (L'on comptrend qu'avec une réduction globale de 25%-40%, que certains pays devront réduire leurs émissions de plus de 40%, tandis que d'autres de moins de 25%, selon les moyens)
Il serait difficile d'exagérer l'importance de cet enjeu. Un accord trop faible et dilué pourrait nous engager dans une voie sans issue. La science climatique nous indique que les émissions de GES doivent atteindre un plateau et se mettre à diminuer au plus tard 2020. Le temps presse.
Pour suivre l'action de plus près, vous pouvez suivre la Délégation de la jeunesse canadienne à www.djcpoznan.org, et aussi le blogue des jeunes français présents à la COP à http://generationclimat.blogspot.com/.
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