Le bureau national ozone (BNO) du ministère de l’environnement, conservation de la nature et tourisme de la République démocratique du Congo sensibilise les populations du pays sur la protection de la couche d’ozone. Dans ce cadre, il a récemment organisé à Lubumbashi, dans la province du Katanga, un atelier d’information et de sensibilisation sur l’importance de la protection de la couche d’ozone. L’organisation de cet atelier s’inscrivait dans le cadre du projet final de reconversion des industries des mousses, avec l’appui du Fonds multilatéral du protocole de Montréal (MLP) et exécuté par le PNUD/UNOPS et le gouvernement congolais. L’objectif de ce projet cadre est l’élimination progressive de 123 tonnes par an des chlorofluorocarbones (CFC) dans le secteur de la mousse de polyuréthane en RDC. Les autorités provinciales du Katanga ont, à cette occasion, fait comprendre à la population les méfaits de la destruction de la couche d’ozone, due aux pratiques industrielles, sur la santé humaine et l’environnement. Pour ce faire, elles ont lancé un appel à la prise de conscience collective pour l’implication de tous dans l’effort mondial de lutte contre la destruction de la couche d’ozone.
Le BNO a relevé que la province du Katanga est l’une des parties de la planète confrontée à un sérieux problème environnemental lié à l’exploitation minière et où de milliers de vies humaines sont exposées à de multiples dangers. Les participants à cet atelier ont été notamment informés sur le protocole de Montréal, sur la problématique de la destruction de la couche d’ozone et sur la situation actuelle des progrès accomplis dans la protection de l’ozone atmosphérique.
Selon le bureau national ozone du ministère de l’environnement, le 16 septembre 1987, un groupe de 24 pays s’est réuni sous les auspices du programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) pour signer la première version du protocole de Montréal relatif à des substances qui appauvrissent la couche d’ozone. A ce jour, le protocole de Montréal est ratifié par plus de 190 parties qui se sont engagées à respecter les obligations temporaires rigoureuses fixées pour chacune des quelques 100 substances réglementées par le protocole.
En vue de protéger la couche d’ozone pour les générations présentes et futures, le BNO estime qu’il faut notamment un financement nécessaire pour éliminer les dernières quantités des substances appauvrissant la couche d'ozone (SACO), s’assurer que les utilisations autorisées des SACO ne soient pas détournées à des fins illicites, exercer une surveillance étroite pour s’assurer qu’aucune nouvelle substance chimique ne puisse représenter une nouvelle menace pour la couche d’ozone et continuer à surveiller l’état de l’ozone stratosphérique.
Patrick Ndungidi
Reporter Mediaterre
Protocole de Montreal (1110 hits)