Un observatoire de l’environnement, c’est une première dans la sous région ouest africaine. Depuis mercredi, il a été lancé à Lomé, mais devant couvrir toute l’Afrique de l’Ouest. Cette structure de veille est née selon les promoteurs suite à un constat. « L’Humanité dans son ensemble est menacée par la pression des changements climatiques avec à la clé des inondations dans plusieurs endroit du globe, (le cas Burkina Faso et du Togo en 2008), la désertification, l’irrégularité des pluies, des phénomènes qui sont à l’origine des pénuries alimentaires, la récente crise mondiale en témoigne… ». Ce tableau suffisamment sombre n’a pu laissé plus longtemps indifférent le journaliste togolais Ambroise Kpondzo et ses partenaires qui ont osé prendre l’initiative.
Il a procédé mercredi dernier au lancement de l’organisation, dans l’enceinte même du ministère de l’environnement togolais. OOAE sera visiblement une police des questions de l’environnement qui selon Kpondzo « procèdera par des enquêtes, des investigations des études, des propositions et des publications périodiques annuelles de rapports sur l’Environnement » pour attirer l’attention des pouvoirs publics sur la nécessité de mener de véritables actions de protection de l’environnement.
Pour se donner la chance d’être crédible aux yeux des gouvernants et de la population, les fondateurs de OOAE ont créé parmi les organes de l’organisation, un conseil scientifique composé de personnes ressources de nationalités togolaise, ivoirienne et sénégalaise tous consultants indépendants auprès des institutions internationales notamment la Banque mondiale, la Banque africaine de développement, la Banque ouest africaine de développement la Commission européenne et des pouvoirs publics africain. Ce conseil aura pour but de « donner son avis sur des sujets ou propositions scientifiques et suggérer des idées s’il y’a lieu ».
Selon un analyste, « l’idée d’un observatoire ouest environnement n’est que bienvenue dans cette sous région confrontée à des pratiques agressives sur l’environnement, mais il faut attendre de voir l’OOAE en activité pour croire à son efficacité».
Maxime DOMEGNI