L’eau, ce n’est pas que la vie. Lorsqu’elle usée, elle devient source d’ennuis et sa gestion pose de sérieux défis. A Lomé comme dans les autres villes togolaises, les services municipaux n’ont pas fini de chercher des solutions aux problèmes de gestion des eaux usées. En attendant, les ménages, eux, n’en finissent pas de jeter les eaux de cuisine sur la voie publique ou d’y déverser le contenu de leurs puisards. A quand la fin de cette situation source d’insalubrité et de maladies ? « Il est temps », a répondu hier le directeur général adjoint de la Togolaise des eaux Martin Kougnima, à l’ouverture d’un atelier de formation des acteurs intervenants dans le domaine au Togo.
A l’initiative du Centre régional pour l’eau potable et l’assainissement (CREPA), cadres de l’administration, du secteur privé et de la société civile se sont retrouvés depuis hier à Lomé et ce jusqu'à demain, pour échanger autour de la gestion des eaux usées. Ils ont, sous la direction d’experts mobilisés par CREPA, posé un diagnostic objectif de la situation et envisager des pistes de solutions.
Déjà le directeur adjoint de l’environnement est clair. « Les eaux usées sont pour la plupart faiblement collectées au Togo ». La TDE qui est responsable de la collecte de ces eaux se défend, à travers la voix de son directeur général adjoint qui estime que le problème est lié à un manque de circuit de collecte de ces eaux. A en croire les propos de ce dernier, « à Lomé par exemple, le dispositif de collecte ne couvre que le quartier administratif, et des centres hospitaliers ». Face au constat de l’aggravation de l’insalubrité, il estime qu’ « il est temps de poser le diagnostic, de prendre la mesure de l’avancée géographique et démographique des villes et de proposer en fonction un plan de gestion globale ».
Selon Djanyih Viviane, directrice de Crepa-Togo, l’atelier de cette semaine n’est que le premier sur une liste d’une vingtaine que son organisation organisera dans 5 pays africains où elle est présente. Au Togo, Crepa a annoncé organiser un ensemble de deux formations (la prochaine en juillet) au profit des acteurs nationaux. Suivra ensuite, si les promesses sont tenues, la phase concrète de la gestion des eaux usées et donc de la salubrité dans nos villes.
Maxime DOMEGNI, jeune Reporter